Les Français sur la pointe des piedsArt Cologne, aiguillonnée par la concurrence de la berlinoise Art Forum, se restructure mais le «made in France» y trouve peu d’échos.
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COLOGNE. Ouverte à l’art moderne et contemporain, la foire accueille 260 galeries, soit dix de moins que l’an passé, en raison d’une sélection plus sévère, et seulement sept françaises. Pour la première fois, les galeries sont regroupées en fonction de la période historique dont elles sont spécialistes. Au centre, ont été placées celles qui vendent des œuvres des années 1990, à gauche, les classiques modernes, et à droite, l’art actuel, cette dernière section comprenant les lauréats du programme «jeunes galeries». Lancé en 1998, il donne la possibilité à vingt galeries de participer à la foire pour un coût considérablement réduit.
Cologne, toujours en tête
Pour Dirk Mangold de KölnMesse, l’organisateur de la foire, l’optimisme est de mise : «Un sondage réalisé auprès de plusieurs exposants européens révèle que les collectionneurs recommencent à investir, en dépit de la situation économique. Les chefs-d’œuvre de la modernité et le jeune art contemporain se vendront sans doute très bien. Pour les œuvres de valeur moyenne, cela sera plus difficile». Une analyse que ne contredit pas Michel Rein, galeriste parisien qui se déplace à Cologne pour la seconde fois. Il y montre des pièces de Ryouta Amaé, de Jean-Pierre Bertrand et d’Alan Sekulla mais s’étonne «du manque de galeristes français, alors que de plus en plus d’institutions germaniques exposent des artistes hexagonaux». Pour lui, qui a créé à l’issue de l’édition 2001 une société locale qui représente ses artistes, «le choix a tout de suite été celui de Cologne et non celui de Berlin où les collectionneurs se rendent peu». Pourtant, si Art Forum, la jeune foire berlinoise, est loin de rivaliser en volume de vente, beaucoup pensent que c’est son dynamisme qui a poussé Art Cologne à se restructurer.
| Frédéric Maufras 30.10.2002 |
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