Cap sur l'ancienLa troisième édition du Monte-Carlo International Fine Art and Antiques Fair met l’accent sur la peinture.
| Dynastie Tang (chine, VIIe),
paire de princesses en terre
cuite avec polychromie, coiffe
et robe d’apparat, h : 38-39 cm.
© galerie 41. |
MONTE-CARLO. Alors que le salon d’été (10 - 18 août 2002), présenté à l’espace Fontvieille, s’est concentré sur le mobilier et les objets d’art, celui d’hiver met en avant des tableaux du XIVe siècle à nos jours. Des antiquaires monégasques, français, italiens, anglais ou belges se donnent rendez-vous depuis trois ans au Forum Grimaldi pour y présenter leur sélection d’œuvres d’art. Après s’être ouvert sur l’art moderne et contemporain en 2002, le salon prend ses marques sur le marché de l’art international. Selon Serge Mirarchi, secrétaire général de la manifestation, «les collectionneurs viennent en nombre à Monte-Carlo, aussi bien de Belgique que d’Amérique du Sud. Il y a des clients pour l’art chinois comme pour les objets de décoration. Le bilan des deux précédentes éditions semble indiquer que les tableaux anciens sont de plus en plus appréciés.» L’année dernière, près de 12 000 visiteurs se sont déplacés.
Les princesses chinoises s’invitent au salon
D’après les organisateurs, un salon qui marche doit conserver environ 60% de ses exposants d’année en année et proposer 40% de nouvelles recrues. Avec quarante marchands - dix de plus qu’en 2002 - le salon reste dans la moyenne. «Depuis quelque temps, les salons revoient à la baisse le nombre d’exposants, favorisant la qualité, plutôt que la quantité.» Parmi les fidèles, la galerie 41 (Monte-Carlo) est satisfaite de l’orientation que prend le marché. «Les acheteurs s’intéressent de plus en plus à l’art chinois. Cette année, nous présentons une paire de Princesses en terre cuite de la dynastie Tang, estimée à environ 60 000 €, ainsi que deux généraux en cuirasse au déhanchement caractéristique de l’époque Sui (VIe siècle.)», explique Eric Marchetti, responsable. La galerie d’art Saint-Honoré (Paris), spécialisée dans les tableaux flamands du XVIIe siècle, propose des œuvres à partir de 300 000 €. Parmi les pièces présentées, un Paysage de Brueghel l’Ancien et une Femme à la robe rouge de Lucas Cranach. Pour attirer les acheteurs, le salon organise une exposition de peinture du XVIIIe siècle autour de l’œuvre de Francesco Foschi.
| Stéphanie Magalhaes 30.12.2002 |
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