Un écrin pour la «Femme-libellule»Le Centre de l'Imaginaire, qui verra le jour en 2006 dans le Bas-Rhin, accueillera le splendide pendentif de Lalique.
Son corps est d'or fin, ses ailes d'or et d'émaux polychromes translucides ornés de diamants, délicatement roses et vertes : la Femme-libellule aux ailes repliées est le premier et le plus beau joyau du futur Centre de l'Imaginaire Lalique qui s'ouvrira à Wingen-sur-Moder (Bas-Rhin) dans quelques années.
Pour l'heure, ce splendide pendentif de René Lalique, daté de 1898-1900, est visible dans une vitrine de l'exposition «L'Imaginaire Lalique», qui a lieu du 20 juillet au 25 août dans le château du XIIIe siècle du Lichtenberg, dans le Parc régional des Vosges du Nord.
Le bijou a été acheté 114 340 euros il y a deux mois aux enchères de Drouot à Paris sur les fonds des élus locaux et régionaux. Il est exposé en compagnie de 40 pièces de cristal -des coupes, des vases ou des papillons - dons de la société Lalique. Certaines sont signées du grand maître verrier de l'Art
déco, surnommé le Rodin des transparences, mais la plupart sont récentes.
La société Lalique, qui fabrique toujours ses cristaux d'art à Wingen-sur-Moder, est l'un des partenaires du futur Centre de l'Imaginaire, aux côtés de l'Etat français, des collectivités locales et des partenaires allemands du Parc régional des Vosges du nord.
Le Centre de l'Imaginaire va s'installer d'ici 2006 dans une verrerie du XVIIIe siècle de Wingen-sur-Moder, un bâtiment en ruines classé monument historique.
«Les travaux de reconstruction de la verrerie commenceront dès le printemps par une mise hors d'eau», a précisé Gaston Dann, l'un des promoteurs du projet, lors de l'inauguration de l'exposition. L'Etat participe à hauteur de 40% au financement de cette première phase, dont le coût total est chiffré à huit millions d'euros.
Un fonds de 200 Lalique anciens
Le président du conseil général du Bas-Rhin, le sénateur Philippe Richert, a bon espoir de réunir dans ce centre un fonds de 200 Lalique anciens et d'obtenir d'ici quelques années le label de «musée de France». Ce statut permettrait au Centre d'accueillir en dépôt des oeuvres appartenant à l'Etat et aux grands musées.
«Le musée d'Orsay, à Paris, détient 150 pièces de Lalique mais n'en expose que 20», a-t-il rappelé. «Le moment venu, il est légitime que nous ayons des dépôts de l'Etat», estime le sénateur.
René Lalique (1860-1945), chouchou de Sarah Bernhardt qui adorait ses bijoux, était un «grand maître du verre et du feu», passé avec le même talent du bijou «Art nouveau» au travail du verre «Art déco» à partir de 1910, a rappelé le PDG de Lalique Gérard Tavenas.
«Il tient son côté pétillant de ses origines champenoises», a-t-il dit.
Actuellement, Lalique emploie 350 salariés hautement spécialisés, dont la formation pour travailler le verre nécessite «au moins dix ans».
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