Biarritz joue la carte du ludiqueD’enfants, de cartes, de vitesse, érotiques… La station balnéaire de la Côte basque se prend aux jeux.
| Magdalena Abakanowicz, Dancing figures,
2001, sept figures, toile et résine.
© Artur Starewicz. |
De Chagall à Niki de Saint-Phalle, tous les grands noms de l’art moderne se sont donnés rendez-vous dans les vastes salles de l’ancien hôtel de Bellevue, à quelques pas du casino de Biarritz. «J’ai toujours voulu faire une exposition sur ce thème. Il est intéressant de constater que tous les artistes ont, un jour ou l’autre, été attirés par ce sujet», explique Solange Auzias de Turenne, commissaire de l’exposition et responsable des manifestations parisiennes des Champs-Elysées et du Palais Royal. La série des douze lithographies de Marc Chagall, Le Cirque (1967), introduit le visiteur dans l’univers des jeux du cirque. À la tristesse du clown de Georges Rouault s’oppose l’habileté du Napoléon jongleur (1989) de César. Jeux d’enfants (Portrait d’Ursus avec une toupie d’Otto Dix, 1928), jeux intellectuels (Tête à boîte à tête de Victor Brauner, 1938) ou jeux de société (jeu d’échecs en argent et or de Max Ernst, 1968) sont évoqués. Au fond de la pièce, le regard est immédiatement attiré par la Nana Mosaïque (1999) de Niki de Saint-Phalle qui fait écho à la Red woman acrobat hanguing from a rope (1996) de George Segal.
Un thème sans limite…
Autour de La Suerte de matar (1990) de Miquel Barcelò s’organisent d’intéressantes confrontations. Une partie de cartes «oppose» Fernando Botero et Maurice Estève. Le Portrait de Brigitte Bardot (1962) de Christo rivalise de sous-entendus avec La Flûtiste (1975) de Paul Delvaux. Aux côtés des toiles de Francis Bacon, Dancing figures (2001) de Magdalena Abakanowicz aborde le thème du corps. Les jeux érotiques ne sont pas omis dans ce parcours ludique. Sur les murs rouges du cabinet de dessins érotiques, le visiteur découvre les œuvres de deux maîtres en la matière : Pablo Picasso et André Masson. Après une salle consacrée au théâtre, présentant des maquettes de costumes de Salvador Dali et des décors de Balthus, l’exposition s’achève sur les jeux de vitesse. Qui connaît les talents de César, d’Arman ou de Roy Lichtenstein pour décorer les voitures des «24 heures du Mans» ? Le visiteur sera également surpris en découvrant le nom du décorateur de la BMW exposée à l’entrée de l’exposition : Andy Warhol.
| Stéphanie Magalhaes 31.08.2002 |
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