Tout Mondrian en pochePetit mais complet… Comment publier la totalité des œuvres du peintre en six cents pages ? Cet ouvrage tente de relever le défi.
Au premier abord, le découpage des différentes parties semble plutôt mystérieux : une biographie, des photographies, des œuvres en couleurs présentées en pleine page puis des reproductions en noir et blanc. La carrière de Mondrian offre la possibilité d’être découpée en phases distinctes marquées par des styles bien définis. La biographie apporte non seulement des informations sur la vie du peintre mais aussi sur le contexte artistique de l’époque. Le lecteur sera surpris de connaître le surnom de l’artiste dit Piet-zie-je-me-niet («Piet l’Invisible»), de savoir qu’il adorait le tango et qu’il organisait son bureau selon une notion d’«harmonie cosmique». Les photographies apportent des éléments intéressants pour la compréhension du contexte créatif de l’artiste. Ainsi, une vue du moulin d’Oostzijd sur le Gein n’est pas sans évoquer certaines de ses toiles des années 1909-1911.
En noir et blanc...
En feuilletant les reproductions couleurs, présentées de manière chronologique, le lecteur prendra plaisir à considérer l’évolution du peintre de sa Nature morte à la cruche, au pichet et au panier (1890-1892) à sa dernière série Boogie Woogie (1944). Chaque toile est accompagnée d’une notice indiquant son titre, sa date, la technique utilisée et sa localisation. Seules des huiles sur toile et quelques aquarelles sont reproduites dans cette partie de l’ouvrage, les fusains et les pastels n’ayant, semble-t-il, pas été jugés dignes d’y figurer. Les trois cents dernières pages passent en revue la totalité de l’œuvre peint de Mondrian. Seul inconvénient, et de taille : les reproductions sont en noir et blanc et la dimension des vignettes ne donne qu’une idée approximative des œuvres. Comment comprendre, dans ces conditions, la production d’un artiste ayant principalement travaillé sur les couleurs, leur structure et le concept d’harmonie qui en découle ?
| Stéphanie Magalhaes 30.07.2002 |
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