Toulouse, un printemps en automne

Il y a quelques mois, le binôme s'est rompu : le printemps a divorcé de son hébergeur, Cahors… Alors que son décès était déjà annoncé, la capitale de la Haute-Garonne s'est portée candidate à son organisation. Par fidélité avec le nom qui a accompagné sa notoriété, la manifestation est demeurée un « printemps » même s'il est fort avancé dans la saison. David Lynch en est l’invité d’honneur et l'on pourra assister à la projection de l’intégrale de ses films à la cinémathèque tandis que 22 artistes internationaux transformeront les lieux historiques de la ville en temples de l’imaginaire.

Val Williams, organisatrice des expositions, a pensé à des artistes évoluant entre rêve et réalité, troublant nos sens et nos habitudes. Outre le photographe américain Roger Ballen, connu pour ses rportages sur les déclassés d'Afrique du Sud, on pourra admirer les images tirées du quotidien par le français Pierre Faure ou les créations mêlant photographie, cinéma et dessin de l’islandais Bjargey Òlafsdòttir. Un parcours sera consacré à la création vidéo, opposant les notions d’intérieur et d’extérieur en une mise en scène où le spectateur devient acteur.

Les nuits blanches des 28 et 29 septembre et des 5 et 6 octobre permettront aux noctambules de longer la Garonne au gré des créations de Yann Kersalé, Ange Leccia ou Alexandre Bianchini, ou de participer à des événements variés : danse, projections de vidéos d’artistes... Les soirées nomades de la fondation Cartier s’ouvriront sur un projet pyrotechnique de Patrick Auzier et mettront en scène des performances de créateurs et de DJs, parmi lesquels on trouve Peaches et Chicks on Speed.