La mue du Musée de l’Arles antiqueLe musée, qui va être géré en partie par le département des Bouches-du-Rhône, abritera un pôle archéologique départemental à partir du 1er janvier 2003.
| Le batiment conçu par Henri Siriani
© Musée de l'Arles antiques |
Le Musée de l’Arles antique, situé en face du cirque romain, à l’écart du centre-ville et abrité, ainsi qu’un centre de recherche, dans un bâtiment conçu par Henri Ciriani, va changer de statut pour la seconde fois en 8 ans d’existence. Cette double structure, créée en 1995, s’est vite avérée trop dispendieuse pour une municipalité endettée. D’où la décision de l’ancien maire, Michel Vauzelle, de faire participer au budget le département des Bouches-du-Rhône à hauteur de 66 %, le complément restant à la charge de la Ville d’Arles. Ce changement de gestion (qui dure depuis 4 ans), concrétisé par le Syndicat mixte de gestion de l’Institut de recherche sur la Provence antique, en charge du musée, du centre de recherche et d’un atelier de restauration, « aura permis de lancer une politique d’exposition audacieuse. Deux expositions récentes - « Naissance de la chrétienté en Provence » et « Gaza, Méditerranée», coproduite avec l’Institut du monde arabe - ont respectivement attiré 30 000 et 25 000 visiteurs », précise Claude Sintès, le conservateur en chef du musée.
Le grand retour de la Narbonnaise
Le 1er janvier 2003, alors que le Département assumera intégralement la gestion de ce pôle archéologique, le musée devrait être légèrement rebaptisé, puisque le sous-titre « Musée départemental d’archéologie » sera ajouté à son nom actuel. Tandis que les collections appartiendront toujours à la Ville d’Arles, un dépôt archéologique départemental s’y adjoindra. Par ailleurs, le musée servira de plate-forme à la mise en valeur du patrimoine des petites communes du département : des visites culturelles y seront organisées. Concernant la recherche, celle-ci sera généralisée à l’ensemble du département et même au-delà, à la zone qui correspond à l’ancienne Narbonnaise, résurgence d’une époque à laquelle le découpage départemental n’existait pas encore…
| Frédéric Maufras 16.09.2002 |
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