Espagne

MADRID, 26 août (AFP) - Des experts espagnols et français examinaient lundi à Madrid l'authenticité de 77 dessins qui ont été retirés d'une exposition sur «Modigliani et l'École de Paris» suite à une plainte d'un avocat français, a-t-on appris lundi auprès des organisateurs de la manifestation. Les 77 dessins qui étaient exposés à Ségovie (centre) sont l'oœuvre de Jeanne Hébuterne, modèle et dernière compagne d'Amadeo Modigliani, dont l'avocat Luc Prunet est un descendant. Me Prunet affirme être le propriétaire de l'unique jeu de dessins d'Hébuterne en circulation et assure qu'il avait accepté de les prêter pour l'étape précédente de cette exposition, à Venise, mais refusé de les laisser voyager ensuite en Espagne.
Le propriétaire officiel des dessins exposés à Ségovie, réalisés en 1917 et 1918, est le commissaire de l'exposition, Christian Parisot, directeur du Modigliani Kisling Institute, a précisé à l'AFP Malaquias Del Pozo, porte-parole de la Caja de Ahorros de Segovie, organisatrice de la manifestation.
M. Del Pozo a noté que l'exposition avait déjà transité sans encombres par deux villes espagnoles lorsque la plainte a été déposée en France et déclaré qu'elle avait causé la «surprise et stupéfaction» des organisateurs.
Il a ajouté qu'un rapport du Modigliani Kisling Institute attestant de l'authenticité des dessins exposés avait été remis aux enquêteurs. Malgré le retrait des dessins, l'exposition qui présente Modigliani dans son environnement parisien, avec notamment des œuvres de Pablo Picasso, Tsuguharu Foujita, Max Jacob, Juan Gris ou Georges Dorignac, et a déjà attiré plus de 40 000 visiteurs, reste ouverte jusqu'au 31 août.
Jeanne Hébuterne s'est suicidée en 1920, le lendemain de la mort de Modigliani, alors qu'elle était enceinte de neuf mois de leur second enfant.

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