Dans la famille Bellier, je voudrais…À quelques pas de la Galerie Charpentier, où Alphonse Bellier organisait ses ventes, son petit-fils ouvre un nouvel espace consacré à l’art moderne.
| Nuit d’été à Åsgårdstrand,
Edvard Munch, 1902, h.s.t.,
115 x 101 cm.
© Espace Bellier. |
La galerie du 20, rue de l’Elysée, n’est ni la première, ni la seule à porter le nom des Bellier. Dans les années 1980, Jean-Claude Bellier et ses deux fils, Yann et Luc, ont collaboré dans la galerie du Quai Voltaire. Une aventure qui a périclité en raison de la crise et d’un emplacement peu adapté à ce segment du marché. Quant à la galerie du 32, avenue Pierre Ier de Serbie, elle poursuit son aventure depuis les années 1960…
Avoir pignon sur rue
Alors pourquoi un nouvel espace ? « Il y a deux manières de pratiquer ce travail : en se concentrant sur les expertises et les transactions ou en s’ancrant dans un lieu ouvert au public ». Et, après avoir exercé la version confidentielle du métier, Luc Bellier tient aujourd’hui à ouvrir une « enseigne », un espace où seront organisées des expositions. Il s’agit des locaux vastes et lumineux qu’Emmanuel Moatti a abandonnés pour la rue du Faubourg Saint-Honoré. « Cela correspond presque idéalement à ce que je cherchais depuis maintenant trois ans. Le seul désavantage, c’est que les clients du Bristol ne passent pas devant la galerie en rentrant à l’hôtel ! »
Munch, le visionnaire
Pour marquer l’ouverture, l’espace présente, dès le 19 septembre, une dizaine de dessins et tableaux de Munch. Encore un sujet de satisfaction car les œuvres de l’artiste norvégien sont rares hors des musées et des collections privées scandinaves. Parmi les huiles, proposées chacune pour plusieurs millions de dollars, figurent la mystérieuse Nuit d’été à Åsgårdstrand ainsi qu’une Jeune Femme à sa toilette qui rappelle étrangement la Jeune Femme regardant par la fenêtre achetée il y a deux ans par l’Art Institute de Chicago auprès du même Luc Bellier… Souhaitons que cela porte chance au nouveau directeur.
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