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Marché

Gottfried Helnwein, E.T., 1982, aquarelle, projection, gouache et craie, signé en bas à gauche, 51 x 42 cm
Estimation : 18 000 / 20 000 DM


Ketterer Kunst s'étend sur les bords de la mer du Nord

La maison Ketterer inaugure son nouveau siège hambourgeois avec une vente d’œuvres graphiques du 20e siècle.

En juin dernier, à Munich, après plus de quarante années de bons et loyaux services, les Ketterer abandonnaient le Palais Carolinen pour celui du Prince Alphonse. Aujourd’hui, c’est au tour d’Hambourg d’inaugurer son nouvel emplacement, le Meßberghof. Il est idéalement placé dans la ville et trois fois plus spacieux que l’ancien. Il répond donc à des exigences pratiques évidentes. Pourtant, si l’on en croit le directeur général, Robert Ketterer, il ne s’agit pas d’une simple « migration ». Cette restructuration est sans doute la plus importante qu’ait connu la maison Ketterer depuis sa fondation en 1954. Changer de locaux, c’est affirmer à la fois l’identité de l’entreprise et sa place prééminente sur un marché allemand en mutation.

Quoi qu’il en soit, le programme ne change pas. C’est avec l’une de ses quatre ventes annuelles d’œuvres sur papier du 20e siècle que les nouveaux locaux hambourgeois accueillent leurs fidèles amateurs. Un bon cru pour l’occasion ? Tous les grands noms de l’art allemand et international sont réunis. Ils entraînent d’une série de dix eaux-fortes de Klinger consacrée aux mésaventures d’un Gant abandonné (estimée à 18 000 DM) à la sérigraphie Green Power élaborée par Hundertwasser en 1972 à bord d’un bateau vénitien. Sans oublier les effroyables visions de tranchées et de soldats morts signés Otto Dix ou une lumineuse lithographie de Braque, Grand Oiseau bleu. La seule vraie excentricité de cette vente d’œuvres graphiques est de présenter comme pièce maîtresse une sculpture en bronze de Bergère signée Gerhard Marck.


 Zoé Blumenfeld
29.09.2001