Perret et Bourdelle «revisités»Le Théâtre des Champs-Elysées subit son premier vrai «lifting» depuis 1913.
La grande salle du complexe du Théâtre des Champs-Elysées (TCE) à Paris rouvre ses portes samedi avec un concert de l'Orchestre français des jeunes, après la relâche estivale et la restauration de sa façade. Ces travaux, les premiers sérieux depuis la construction de cet ensemble en 1913 par Auguste Perret, avaient commencé en mai dernier avant la fin de la saison musicale 2001-2002. Le chef Emmanuel Krivine sera, le 14 septembre à 20 h, au pupitre de la formation école qu'est l'OFJ qui fête ses 20 ans. Le maestro français en est à nouveau le directeur musical. Au programme : Berlioz, Bartok et les Arcanes symphoniques de Richard Dubugnon. La restauration entreprise au TCE sous la conduite d'un architecte et inspecteur des Monuments historiques, Michel Jentzen, a consisté en un nettoyage de la façade et dans une reprise des altérations constatées sur les marbres blancs et veinés et sur certains éléments de béton. Les sculptures en bas relief de Bourdelle sur la partie haute de la façade et les impostes des portes d'entrée latérales, ont également fait l'objet d'une restauration.
Des modifications mineures
L'édifice a été classé «monument historique» en 1957. Mais cela n'a pas empêché des modifications de certaines de ses grandes lignes extérieures. Un restaurant a notamment été construit sur son toit par son propriétaire depuis 1970, la Caisse des dépôts et consignations, cela malgré une opposition du voisinage et d'associations de défense du patrimoine. De 1987 à 1989, les installations intérieures du bâtiment, la grande salle du TCE, la Comédie et le Studio des Champs-Elysées ont fait l'objet d'une campagne de restauration à l'identique, la façade à l'époque, n'ayant été que «révisée». La Comédie des Champs-Elysées a joué malgré les échafaudages jusqu'à début août et rouvre ses portes le 14 septembre avec une nouvelle pièce Les couleurs de la vie d'Andrew Bovell. Le Studio des Champs-Élysées affiche déjà depuis le 5 septembre Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran de Eric-Emmanuel Schmitt.
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