Art Forum inaugure ce soir sa sixième édition

Voilà cinq ans que les acteurs de l’art contemporain se réunissent à Berlin. « Toujours plus grand », telle pourrait être la devise de ce jeune salon. En témoignent l’accroissement constant du nombre de visiteurs (16.000 en 1999 et 21.000 en 2000) et l’augmentation régulière du nombre d’exposants. Cette année, les 16 000m2 de la Messegelände de Berlin réunissent ainsi 207 exposants parmi lesquels environ 170 galeries - soit une dizaine de galeries supplémentaires – et 22 maisons d’édition.

L’une des préoccupations des organisateurs était de faire la part belle aux galeries étrangères et plus particulièrement extra-européennes. Pari réussi : moins de la moitié des exposants sont allemands et 28 pays sont représentés. La seconde de leurs ambitions était de révéler au public des tendances émergentes et, pour ce faire, de laisser la place à de nouvelles galeries. Le bilan est satisfaisant : plus de la moitié des galeries étrangères sont présentes pour la première fois à Berlin, qu’elles soient basées à la Havane, Tel Aviv, Reykjavik ou Nagoya...

Pour autant, on peut distinguer quelques tendances marquantes dans cette foire d’art contemporain qui aborde tous les médias. D’abord, l’omniprésence des représentants britanniques et américains qui, comme les galeries Leo Koenig de Broadway ou Vedanta de Washington, ont tenu à être là malgré tout. Mais d’autres régions occupent également une place croissante. Les galeries d’Europe centrale sont particulièrement présentes dans une nouvelle section, « project spaces », qui laisse la place à de toutes jeunes institutions. Celles d’Asie exposent des travaux très novateurs, à l’image de la galerie CourtYard à Pékin avec les photographies des performances des Frères Gao. Dommage que les galeries françaises n'aient pas plus saisi cette occasion : elles ne sont que cinq à Berlin.