Paris tribalPrès d’un an après la dispersion de la collection Gaffé par Christie’s, Sotheby’s s’attaque à l’un des domaines phares de la scène parisienne : les arts africains et océaniens.
| Objet de culte, rivière Karawari,
Nouvelle-Guinée, bois à patine
croûteuse, 172 x 68 cm,
estimation : 40 / 60 000 €.
© Sotheby's. |
PARIS. Pour sa première vente d'arts premiers à Paris, Sotheby's disperse une collection privée constituée de trois ensembles prestigieux, successivement réunis. Son histoire remonte aux années 1900. À l'époque, le sculpteur britannique Jacob Epstein découvre l'art africain à Paris et fait ses premières acquisitions auprès de l'un des marchands initiateurs du genre, Joseph Brummer. En 1963, Carlo Monzino rachète ces œuvres. Durant la décennie suivante, il enrichit cet ensemble de pièces précolombiennes et d'œuvres océaniennes provenant d'un autre collectionneur, l'Anglais James Hooper.
Du Nigéria aux Marquises
L'ensemble comprend cent dix pièces dont les estimations vont de 400 €, pour une massue amazonienne, à 250 000 € pour une élégante sculpture féminine de l'Île de Pâques au crâne orné d'un motif d'oiseau à deux têtes. Au catalogue figurent d'autres œuvres exceptionnelles, comme une plaque en bronze du royaume du Bénin, ornée d'une figure de guerrier portant une tunique en peau de léopard (220 000 €), un élément architectural des Îles Marquises porté par un couple dos à dos (50 000 €), un marteau à musique Senoufo figurant une femme à la silhouette élancée (40 000 €) et un étonnant objet de culte de Nouvelle-Guinée, figure gracieuse inscrite dans un croissant ajouré.
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