Stoppée net dans son envolMalgré - ou grâce… - aux péripéties de l’affaire, la vente Giacometti recueille un franc succès.
PARIS. La vente Giacometti aura surpris jusqu’au bout… En seulement quatre jours, le tribunal de grande instance de Paris a interdit à Christie’s de procéder à la vente, jugeant que la société commerciale n’était pas habilitée à réaliser une vente judiciaire. Puis François Curiel, le président de Christie’s France, et Dominique Ribeyre, le président de la Compagnie des commissaires-priseurs judiciaires de Paris, ont trouvé un terrain d’entente pour que la vente ait lieu à l’Hôtel Drouot sous le marteau du premier et en présence du second, aux conditions et tarifs des ventes judiciaires. La veille, encore, rien n’était sûr puisque l’Association Alberto et Annette Giacometti, amenée à devenir la Fondation Giacometti, avait formulé une demande de rétractation d’urgence.
24 lots et 7,64 millions €
Finalement, samedi dernier, à 19 heures 30, les spécialistes de la maison de ventes étaient bien présents pour accueillir 350 figures du marché de l’art international et s’activer autour d’une batterie de téléphones au bout desquels se trouvaient d’autres enchérisseurs. Et les enchères dépassaient les espérances… Malgré le caractère posthume des bronzes, les lots ont été emportés pour des valeurs très supérieures aux estimations les plus hautes : 1,6 million € pour La Cage, estimée entre 600 000 et 800 000 €, 800 000 € pour la Femme debout… Rebondissement final, la vente a été interrompue après le vingt-sixième lot par une annonce officielle : le plafond des 6 millions € escompté par Me Da Camara avait été dépassé ! Finalement, la vente aura été victime de son succès et onze lots n’ont pas été proposés.
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