Jamais trois sans quatreNouvelle incursion la semaine dernière : qui a passé commande ? Qui a signé le casse ? Les conservateurs tentent de garder leur flegme.
WICKLOW. Tout commence en 1952 lorsque Alfred Beit (1903-1994) se porte acquéreur de Russborough House, où il loge son extraordinaire collection. Lorsqu'il l'ouvre partiellement au public en 1978, la série noire a déjà commencé : en 1974, un gang de l'IRA, avec, pour pasionaria, une jeune aristocrate, Rose Dugdale, s'empare de dix-neuf tableaux. En 1986, c'est au tour du roi des truands de Dublin, Martin Cahill, de s'attaquer au magot. Avec ses douze hommes, il se montre à peine moins gourmand, n'emportant que dix-huit tableaux. Mais dans le lot, il y a La Lettre de Vermeer… L'IRA n'aime pas la concurrence : en 1994, elle tend un traquenard à Cahill et l'abat. Entre-temps, le butin de Cahill est graduellement localisé. Pas plus tard qu'en juin dernier, l'Irish Times titrait sur le retour au bercail du célèbre Portrait d'homme de Rubens. En juin 2001 - les voleurs montrent décidément des goûts très diversifiés - c'est au tour de Gainsborough et Bellotto d'être en ligne de mire. Après tout, depuis 1975, les œuvres volées ont, toutes ou presque, été retrouvées. Si ce n'est qu'une question de temps…
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