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Marché

Fin d’année chez Tajan

Dans la foulée de ses ventes au George V, l’étude dresse un premier bilan de l’année 2002.


Paire d’aiguières, tôle laquée
noir et or, Louis XVI, 36,5 cm.
© Tajan.
PARIS. Au lendemain des ventes de l’hôtel George V, Tajan a annoncé son chiffre d’affaires 2002 : 69,5 millions € (frais inclus). Il est en baisse notable par rapport à l’exercice record de 2001 (95,5 millions €, lui-même en progression de 12,3% sur le précédent) en raison de l’arrivée des maisons anglo-saxonne mais permet à l’étude de conserver la première place sur le marché français. Sur ce total, les ventes de prestige de décembre ont rapporté 8 millions €. L’honneur revient aux meubles et objets d’art. Ajoutée au catalogue, une paire d’aiguières Louis XVI dans le goût chinois a été adjugée 595 000 €, pour une estimation haute de 150 000 €. Le groupe en ivoire de L’Enlèvement de Proserpine, le coffret de voyage aux armes de Madame Adelaïde et les lots phares de la collection de faïences de Delft ont également suscité l’engouement. À l’inverse de la suite de fauteuils Louis XVI, estimée 750 000 € et restée invendue malgré sa prestigieuse provenance : la collection Richard Wallace.

Tristes tableaux modernes
En ce qui concerne les tableaux anciens, le succès du paysage de Bartholomaus Breenbergh et des scènes équestres de Carle Vernet contrebalancent le ravalement de l’icône crétoise d’Andreas Ritzos, des Lavandières sous un pont d’Hubert Robert ou du Portrait de famille de Nicolas Lancret. Quant aux 766 145 € atteints par La Lecture de John Lavery, ils dissimulent mal les résultats décevants de la vente d’art des XIXe et XXe siècles. Plus de 60 % des œuvres sont restés invendues, parmi lesquelles le pastel Ophélie d’Odilon Redon, la grande Halte au bouquet de fleurs de Sérusier ou un dessin de Man Ray.


 Zoé Blumenfeld
07.01.2003