Au début était la vidéoQuatre institutions liégeoises consacrent à Jacques Louis Nyst, décédé en 1996, sa première rétrospective.
| Jacques Louis Nyst posant devant
Double autoportrait avec ruban
jaune, acrylique sur toile, 1983
© Sebam Belgium 2002. |
LIÈGE. Si les travaux vidéographiques de Jacques Louis Nyst ont été internationalement reconnus, l'œuvre de cet artiste né à Liège en 1942 demeure encore peu connue. Ses travaux vidéos sont montrés à l'Espace des Brasseurs. De L'Objet, première réalisation de 1974, à Entre l'ombre et la lumière, une installation sur double écran de 1995, l'activité vidéographique de Nyst ouvre une réflexion ludique sur le langage. Au Musée d'art moderne et d'art contemporain, et au cabinet des estampes de la ville où les 120 peintures, ainsi que les photographies et œuvres sur papier de l'artiste sont exposés, ce sont les «photo-graphismes» qui retiennent l'attention. Ces installations allient photo, dessin et texte, une structure que l'on retrouve dans les récits en image qu'il a publiés et qui sont aujourd'hui montrés au Comptoir du livre. Ainsi que le montre Puis ils observent l'étiquette qui révèle un nom : canard, Nyst est un artiste du détournement de sens. Un Magritte contemporain à qui il convient de redonner sa place dans l'art de la fin du XXe siècle.
| Frédéric Maufras 12.10.2002 |
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