Drouot, l'hiver en beauté

PARIS. Deux fois par an, depuis 1995, les salons de Drouot Montaigne accueillent les Temps forts de la saison. Cette fois, il font la part belle aux grandes collections. On trouve ainsi un clavecin dont la table d’harmonie a été assemblée à partir de celle d’un virginal de 1620 ou une commode galbée en laque de Coromandel au décor de paysage montagnard qui figureront à la vente de meubles Louis XIV et Louis XV d’un amateur (Damien Libert, le 20 novembre). De la succession Olga Carré (Piasa - Artcurial, les 9 et 10 décembre), riche de plus de deux cents œuvres d’artistes français défendus par le galeriste Louis Carré, sont présentes Marie l’acrobate de Fernand Léger ou D’après Renoir : le Moulin de la Galette de Raoul Dufy. Quant à la collection des Cavalero (Artus enchères - Calmels Cohen, le 24 novembre), ces plagistes de Golfe Juan devenus galeristes à Cannes, elle livre ici ses plus belles pièces : le Prisme électrique de Sonia Delaunay ou le très kitsch Femmes au bull-dog de Francis Picabia.

Mignard, Nadar ou Schubert
Le rendez-vous biannuel de Drouot reste cependant celui de la diversité. On pourra découvrir des tableaux anciens comme une Nature morte au bouquet de lys et paniers de fruits de Hiepes, un artiste espagnol actif vers 1650 (Millon & Associés, le 6 décembre), ou un portrait de Louis XIV en pied par Mignard (Binoche, le 20 novembre). Les photographies seront également présentes avec une rayographie inédite de Man Ray (Jonquet, le 5 décembre) et un portrait d’Alexandre Dumas père pris par Nadar en 1885 (de Maigret, le 14 novembre). Manuscrits et reliures devraient enfin attirer les regards avec une collection de trois cents livres aux armes de Napoléon et de son entourage (Gros et Delettrez, les 18 et 19 novembre) ou un manuscrit autographe d’un Lied de Schubert, An die Musik (Piasa, le 3 décembre).