Sur les traces de RiveraÀ l’occasion de la visite du président Vicente Fox, la France se met à l’heure mexicaine.
| Alejandra Figueroa, Sans titre, 2000.
© Alejandra Figueroa. |
PARIS. La capitale a longtemps constitué pour les artistes mexicains une sorte de terre promise. En 1912, Diego Rivera (1886-1957) s’installe rue du Départ, dans le quartier de Montparnasse, et fréquente les artistes du mouvement cubiste. Il comptait parmi ses amis et voisins Picasso, Modigliani ou Mondrian. Frida Kahlo (1907-1954) vient à Paris à l’occasion d’une exposition organisée par André Breton en 1939. En 1954, Rufino Tamayo (1899-1990) s’y installe pour une décennie. Francisco Toledo (né en 1941), l’un de ses héritiers sur la scène mexicaine, n’y a en revanche fait qu’une brève escale au début des années soixante. Pour Jorge Volpi, directeur de l’Institut culturel du Mexique, «les choses ont changé. Paris est devenu un lieu de rencontre davantage qu’un lieu de vie».
Le Mexique en art
«Durant cette semaine, nous ne souhaitons pas revenir sur les caractères connus de notre culture, mais révéler son versant caché», poursuit Jorge Volpi. L’Institut Cervantès, qui participe à la manifestation, a pourtant préféré une valeur désormais très sûre, Tina Modotti (1896-1942), l’égérie d’Edward Weston. Outre l’exposition «Passagers en transit» (Institut de México), consacrée aux plasticiens contemporains Fernanda Brunet, Rubéns Ortiz-Torres ou Boris Viskin, le programme laisse une large place - actualité oblige - à la photographie. L’église Saint-Eustache expose Alejandra Figueroa. Grâce à des plans rapprochés, épurés, sur des statues de saints, l’artiste renouvelle l’interprétation du baroque mexicain, que l’on résume trop systématiquement à son foisonnement, à son horreur du vide…
| Stéphanie Magalhaes 11.11.2002 |
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