Peindre en marchantLa troisième édition de la Biennale du Carnet de voyage est l’occasion de rencontrer les héritiers spirituels de Delacroix ou Gauguin.
| Dessin tiré du carnet de voyage
Les Indes françaises
d’Arnaud d’Aunay
© Éditions Gallimard |
CLERMONT-FERRAND. Le carnet «Petit livre que les négociants, courtiers et agents de change portent dans les bourses et marchés, pour inscrire immédiatement leurs opérations», défini par le Littré, est aujourd’hui dans toutes les poches et notamment celles des artistes-voyageurs. Delacroix au Maroc, Gauguin en Polynésie et, plus récemment, Titouan Lamazou dans son voyage à travers le monde, ils s’en sont tous servis pour fixer des moments insaisissables par quelques traits de crayons ou des touches d’aquarelle. À l’initiative de l’association Il faut aller voir, la Biennale du Carnet de voyage ouvre pour la première fois ses portes en mai 2000. En novembre 2001, cette manifestation - qui n’a de biennale que le nom - accueille déjà près de quatre-vingts exposants. Cette année, ce sont cent auteurs et plus de mille planches qui sont rassemblés.
De zincs en musées
Durant trois jours, les visiteurs de la Biennale pourront découvrir les créations de nombreux artistes et errer de l’Île de Ré de Jean Marie Drouet à l’Himalaya de David Alazraki, des Indes françaises d’Arnaud d’Aunay à l’Irlande de Laurent Corvaisier. Avec le temps, la palette des moyens d’expression s’est enrichie : photographie, support multimédia et objets de récupération. Parmi les travaux qui sortent de l’ordinaire, les Carnets de zinc qui retracent l’univers des bars dans lesquels France Dumas voyage en images. Dans un style différent, les Carnets de musées de Martine Chantereau évoquent, à travers les œuvres conservées dans les institutions du monde entier, l’univers de Raphaël ou celui de Dubuffet.
| Stéphanie Magalhaes 15.11.2002 |
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