Primitifs du XIXe siècleLe Musée d’histoire de Paris présente ses acquisitions issues des fonds de Viollet-le-Duc et André Jammes.
| Charles Nègre, Terrassiers au
repos, 1853.
© Photothèque des musées de
la Ville de Paris / Degrâces. |
PARIS. Avec environ 350 000 images, le Musée Carnavalet est à la tête de l’un des plus importants fonds graphiques parisiens. Ces œuvres sont exposées selon des conditions drastiques visant à éviter toute détérioration ou dévoilées ponctuellement à la demande des chercheurs. Jusqu’au 19 janvier prochain, le musée présente treize photographies acquises en mars 2002 : un ensemble préempté pour un total de plus de 200 000 € lors de la dispersion des archives de Viollet-le-Duc et de la collection Charles Nègre réunie par Marie-Thérèse et André Jammes.
Paris au XIXe siècle
Comme il se doit pour le musée d’histoire de Paris, ces photographies sont des apports significatifs à l’iconographie de la capitale. L’Intérieur de Notre-Dame de Paris décorée pour le baptême du prince impérial, une photographie anonyme de 1856, constitue la première vue connue de la nef de la cathédrale. La Restauration de la tour Saint-Jacques de Charles Nègre témoigne de l’état antérieur au chantier de 1852 qui vit le réaménagement de la place du Châtelet autour de ses théâtres et de sa colonne. Quant aux Ramoneurs en marche et aux Terrassiers au repos du même photographe, ils plongent déjà dans le domaine de l’instantané…
Charles Nègre et le papier ciré
Cette présentation, dans une salle généralement consacrée à la peinture du début du XIXe siècle, offre également la possibilité de se familiariser avec les techniques anciennes. Les épreuves d’après des négatifs sur verre au collodion côtoient en effet des négatifs sur papier ciré. Ce procédé était particulièrement utilisé par Charles Nègre qui appréciait la grande maniabilité de cet appareil léger nécessitant des temps de pose relativement courts.
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