Laissez sortir le petit oiseauEn marge du Salon Paris photo et du Mois de la photographie, les ventes thématiques se multiplient.
| Maurice Guibert, Henri de Toulouse-Lautrec
au chevalet, 1889, tirage argentique vers
1910, 10 x 13 cm. © Tajan. |
PARIS. Du 13 au 16 novembre, les ventes fleurissent chez Beaussant Lefèvre, Tajan, Thierry de Maigret et Christie’s qui se lance sur le marché parisien de la photographie. À feuilleter les catalogues, on ne peut être que surpris par la pauvreté en matière de création contemporaine. À peine trouve-t-on chez Tajan des photographies des années 1960 signées Ronis ou Giacomelli, un tirage du Torso de Mapplethorpe ou des épreuves de Joël-Peter Witkin. Seul Christie’s sort son épingle du jeu en proposant un éventail d’œuvres de Gerhard Richter, Seydou Keita, Jean-Marc Bustamante, Thomas Struth, William Wegman, Hiroshi Sugimoto ou Rineke Dijkstra…
Nadar et la mission héliographique
Dans le domaine de la photographie ancienne, l’offre est au contraire foisonnante. Les valeurs sûres du XIXe siècle restent toujours les mêmes. Nadar est présent chez Thierry de Maigret avec des portraits de Théophile Gautier et Alexandre Dumas père (15 000 €), et chez Tajan avec le célèbre Victor Hugo sur son lit de mort (20 000 €). Les grands pionniers sont également au rendez-vous : Baldus avec des vues du patrimoine antique réalisées dans le cadre de la Mission héliographique chez Thierry de Maigret et Christie’s ; Charles Nègre avec une nature morte rehaussée par l’artiste chez Tajan (12 000 €) et le Périclès du jardin des Tuileries chez Christie’s ; Le Gray avec des clichés pris au camp militaire de Châlons-sur-Marne et une marine chez Christie’s… Quant à Beaussant Lefèvre, sa vente flirte avec l’histoire en réunissant des photographies des Romanov associées à des autographes et des souvenirs historiques de la famille impériale.
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