Échirolles à l’heure du graphisme

ÉCHIROLLES. «Le projet d’un Mois du graphisme a vu le jour en 1999 lors de mon arrivée au poste de directeur des affaires culturelles de la ville d’Échirolles. En 1989, l’exposition «Vive les graphistes» du Centre Georges Pompidou m’a fait découvrir les attentes et les interrogations de ses artistes. L’objectif de cette manifestation est d’intéresser à la fois les professionnels et les habitants de la ville» explique Diego Zaccaria, délégué général du centre du graphisme et de la communication visuelle. Selon un fil conducteur qui est, cette année, le «Mouvement des hommes et des idées», neuf expositions, des conférences et des rencontres sont organisées dans toute la ville : au cinéthéâtre de la Ponatière, à la Maison des écrits ou au Musée Géo-Charles.

Le graphisme dépasse les frontières
Des artistes de toutes les nationalités sont invités : l’Américain Worthington, le Néerlandais Anthon Beek ou encore le Suisse Bruno Monguzzi. «Le Mois du graphisme n’est pas réservé à des artistes reconnus comme Achille Mauzan, affichiste de l’entre-deux-guerres ou Seymour Chwast, maître du Push Pin Studio. Un conseil artistique entend aussi mettre en lumière des jeunes talents comme Maxime Lemoyne (France) ou Korinila Ciezkiewicz (Pologne)». Cette année, l’exposition «Un cri persan» donne l’opportunité à des Iraniens de présenter leurs créations pour la première fois en dehors de leurs frontières. Le travail de Majid Abassi ou de Mostafa Assadollahi témoigne du dynamisme d’un pays qui développe depuis peu des créations originales. Devant le succès de cette manifestation qui fête sa douzième édition, les organisateurs projettent de rendre permanente cette réflexion sur le graphisme en développant un travail tout au long de l’année 2003. Le «Mois» deviendrait alors biennale et Échirolles la ville des graphistes…