Petits potins du muetCoupures de presse, photographies de tournage et courrier des lecteurs font revivre les revues de cinéma des années vingt.
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PARIS. Riche d’un fonds de plus de 550 000 photographies, de 35 000 affiches et de 67 000 scénarios, la bibliothèque du film aborde le thème de la promotion du cinéma dans les années 1926-1927. «Les expositions que nous organisons ont pour objectif d’attirer l’attention du public sur des aspects peu connus de la création cinématographique», explique Marc Vernet, délégué général. Si le cinéma parlant n’apparaît qu’en 1927 avec le film The Jazz Singer, les revues spécialisées étaient déjà nombreuses : Cinémagazine, La Gazette des sept arts, Schémas ou Le Courrier.
Les coulisses du cinéma
Sur les murs sont exposés essentiellement des fac-similés, quelques pièces originales et des panneaux explicatifs sur des thèmes variés. «Le film raconté», ancêtre du roman-photo, présentait chaque semaine aux lecteurs de Mon Ciné (1922), les épisodes de Madame Butterfly de Sydney Olcott. Avec les prémices de ce que l’on nomme aujourd’hui le «star system», Rudolph Valentino, Greta Garbo ou Chaplin s’affichent en une. Le «Ciné-Miroir» (1926) explique les différents maquillages de Douglas Fairbanks dans Le Signe de Zorro (1920) ou Robin des Bois (1922) tandis que Mon Ciné (1927) explique le processus de fabrication d’une tempête.
L’avant XXe siècle
Le code de bonne conduite du spectateur récemment élaboré par l’UGC n’est pas si révolutionnaire. Dans les années 1920, les journaux recommandent aux spectateurs de se manifester en cas de mécontentement, d’applaudir le film et d’exiger les noms des acteurs. Lorsque le réalisateur américain Fred Niblo (1874-1948) prévoyait des «constructions gigantesques pouvant contenir des dizaines de milliers de spectateurs» n’évoquait-il pas les multiplexes ?
| Stéphanie Magalhaes 23.11.2002 |
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