Feriarte, un salon très espagnolLa foire internationale d’art et d’antiquités espagnole fête sa vingt-sixième édition au parc des expositions Juan Carlos I.
| Rafael Zabaleta, Les Sarcleuses.
© Galeria Daniel Cardani. |
MADRID. Créé en 1974, à la fin de la dictature franquiste, Feriarte est aujourd’hui considéré comme un salon de choix sur le marché de l’art international. Ce que semblent confirmer les 35 000 visiteurs et les 6 000 pièces vendues lors de la précédente édition. Chaque année, près de 200 exposants, provenant essentiellement de la péninsule ibérique - seulement cinq galeries étrangères dont une galerie française : Antiquités Lange de Bayonne -, présentent leur sélection d’antiquités, d’art moderne et contemporain déclinée dans des domaines aussi divers que le mobilier, la peinture, les arts décoratifs ou la joaillerie.
L’art espagnol
Parmi les 16 000 œuvres d’art présentées, certaines devraient attirer l’attention des collectionneurs : une Tête d’homme de Picasso (galerie Victor Bardia Aquilue), un plateau en argent portant le poinçon de Tiffany (Jose Antonio Camara de Juan) ou encore un tapis d’Aubusson du XVIIIe siècle (Juan Antonio Martinez-Tessier). Si l’art espagnol règne en maître sur les stands avec des toiles de Juan Miró, des sculptures de l’école gothique castillane ou une paire de consoles en bois doré (Restelo), l’art extrême-oriental n’est pas absent avec des figures chinoises de la dynastie Han (Blue Elephant, Maastricht). Parallèlement, une exposition organisée par le Musée national des Arts décoratifs, aborde un grand moment de la création espagnole : la céramique d’Alcora. Fondée en 1727 en Castille, la fabrique d’Alcora décline différents styles selon les époques et obtient rapidement une notoriété qui s’étend de la péninsule au Portugal, à l’Italie ou à la France. Même Moustiers a imité son décor…
| Stéphanie Magalhaes 23.11.2002 |
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