Art Basel sous les palmiersArt Basel se lance à la conquête du marché américain en ouvrant une antenne à Miami.
| Tony Matelli, The Hunter,
2001, Leo Koenig Inc., New York.
© Art Basel Miami Beach. |
MIAMI. Fondé à Bâle, en 1970, pour mettre un terme à la mollesse du marché helvétique, Art Basel est vite devenu la référence en matière d’art contemporain. C’est là que s’établiront désormais le prix du marché. Pour sa trente-troisième édition (12-17 juin), plus de 50 000 visiteurs et 250 galeries s’y sont donnés rendez-vous. Des salons comme Art Chicago, ARCO à Madrid ou Arte Fiera à Bologne ont été largement influencés par cette dynamique bâloise. Pour la première fois, Art Basel quitte les frontières germano-suisses pour les plages de Miami Beach avec de nombreux fidèles. Un pari de taille compte tenu de la présence sur les côtes de Floride d’un autre salon : Art Miami, qui rassemble, depuis treize ans, plus de cent galeries. La ville des retraités au fort pouvoir d’achat devient-elle par la même occasion un haut lieu de l’art contemporain international ?
Un salon très… européen
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 160 galeries attendues 48% viennent d’Europe, 44% des États-Unis et 5% d’Amérique latine. Parmi la dizaine d’exposants parisiens, on note les galeries Chantal Crousel, Emmanuel Perrotin ou Anne de Villepoix. Lelong y participe avec ses trois espaces de New York, Paris et Zurich. «Le marché américain existe, le territoire est vaste et l’art contemporain y circule bien. En dehors des rencontres et des échanges, ce salon permet de découvrir de nouveaux artistes inconnus en France», explique Yvon Lambert, fidèle d’Art Basel depuis des années. Caroline Smulders (galerie Taddaeus Ropac) reste sur ses gardes : «Les collectionneurs sont nombreux aux États-Unis, mais devant une telle quantité de foires, une lassitude risque bientôt de se faire sentir».
| Stéphanie Magalhaes 05.12.2002 |
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