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Marché

International Auctioneers, sixième !

Deux maisons manquent au prochain rendez-vous de la vente internationale d’art moderne.


Lucio Fontana, Concetto spaziale,
technique mixte, 80 x 70 cm,
estimation sur demande.
© Finarte Semenzato.
L’heure de la vente bi-annuelle d’art moderne d’International Auctioneers (IA) a sonné. Sur les dix maisons qui ont fondé cette société anonyme en 1993, quatre concourent cette saison à la manifestation. Finarte Espagne, qui y participait depuis le lancement en 2000, et Artcurial Briest, qui s’y était joint l’été dernier, ont renoncé. À Madrid, Inmaculada Elorza explique que Finarte a dû abandonner l’idée faute de pouvoir proposer les deux œuvres importantes qu’elle espérait obtenir. À Paris, Martin Guesnet parle, quant à lui, d’un problème de calendrier. «Il s’agit tout simplement d’une incompatibilité de dates… Nos maisons amies organisent leurs ventes d’art moderne à la suite de la vente IA, ce qui ne nous était pas possible». Pour Artcurial, la grande échéance de la saison, c’est en effet la dispersion de la collection Carré, les 9 et 10 décembre prochains. Ces explications rationnelles ne doivent pourtant pas occulter le léger désappointement des experts français qui, au lendemain de la vente du mois de juin, expliquaient qu’il s’agissait d’une manifestation «techniquement difficile à organiser» et peu propice à dynamiser les enchérisseurs.

Fontana adulé
Quoiqu’il en soit, Dorotheum à Vienne, Lempertz à Cologne, Koller à Zürich et Finarte, nouvellement associé à Semenzato, à Milan, restent fidèles à la formule. Sans doute sont-ils tous attirés par la forte diffusion que leur offre la vente simultanée, comme le suggère Edgar Abs de Lempertz. «Pour une vente courante d’art moderne, nous envoyons 14 000 catalogues. Là, ce sont 50 000 collectionneurs et des marchands à travers le monde qui le reçoivent. C’est près de quatre fois plus ! Cela permet d’entrer en contact avec une nouvelle clientèle, c’est indéniable». Comme toujours, les pièces ont été sélectionnées en fonction de leur estimation : supérieure à 30 000 € pour les tableaux, à 10 000 € pour les œuvres graphiques et les sculptures. Parmi elles, citons la curieuse Vénus aux tiroirs agrémentée de pompons de fourrure de Dali (250 000 €), Immaginazione eroica de Marino Marini (300 000 €) ou La Tôle, une composition murale d’Antoni Tapiès (250 000 €). Les vedettes de la saison pourraient encore être Paul Klee, Max Liebermann ou Lucio Fontana, représenté par non moins de cinq Concetto spaziale sur soixante et un lots. Déjà un record !


 Zoé Blumenfeld
03.12.2002