Art Basel prend l’accent américain

MIAMI. Reporté d’un an en raison des événements de septembre 2001, Art Basel Miami a inauguré, en grande pompe, sa première édition le 5 décembre dernier. Après quatre jours d’exposition au Convention Center, les organisateurs, les exposants, la presse et les 30 000 visiteurs semblent unanimes sur la réussite de l’événement. Plus qu’une simple présentation d’œuvres sur des stands uniformes, Art Basel a choisi de séduire les acheteurs potentiels avec un concept «à l’américaine» : projections de films, défilés de mode et réceptions. La réputation déjà bien établie du «plus important salon d’art contemporain» n’a, semble-t-il, pas eu de mal à s’implanter dans le Nouveau Monde. Le Miami Herald parle du «Dom Perignon des manifestations artistiques» tandis que le Los Angeles Times s’enthousiasme devant ce «spectacle d’art très luxueux» et cet «événement divertissant sur la plage».

Miami, ses plages et son art contemporain
Un vent de satisfaction souffle sur les galeries parisiennes. Ghislaine Hussenot met en avant la qualité de l’organisation et la présence de collectionneurs étrangers. David Fleiss, de la galerie 1900-2000, est tout aussi positif : «Malgré le prix plus élevé du déplacement, des assurances et des emplacements dans la foire, notre chiffre d’affaires a été tout à fait satisfaisant. Nous avons vendu une quinzaine de toiles parmi lesquelles un Matta et un Dali». Avec la vente d’une œuvre de Fred Tomaselli à 55 000 $, la galerie Anne de Villepoix insiste sur la puissance des collectionneurs américains. «La foire de Chicago s’est écroulée, l’Armory show manque d’organisation... Les acheteurs étaient nombreux à faire le déplacement à Art Basel Miami. Certains connaissaient déjà Bâle et y avaient acquis des pièces cet été ! » déclare la galeriste. Alors que la présentation pittoresque des galeries dans des containers - «Art Positions» - a fait parler d’elle, la manifestation entend bien confirmer son originalité lors de la prochaine édition prévue du 4 au 7 décembre 2003.