Flore de Brantes, antiquaireLa galerie Flore, spécialisée dans le mobilier français des XVIIIe et XXe siècle, a fait des collectionneurs particuliers ses principaux fournisseurs.
| Vue intérieure de la galerie Flore.
© Galerie Flore. |
Comment devient-on antiquaire ?
Flore de Brantes. J’ai toujours travaillé dans le marché de l’art. D’abord en tant qu’accompagnatrice pour des clients américains, puis auprès de Maître Rouillac lors de ses ventes au château de Cheverny. Ouvrir ma propre galerie dans le Carré Rive gauche est l’aboutissement de ces années d’expérience. En quatre ans, la galerie a marqué son territoire et s’est constitué une clientèle. Si, à l’ouverture, seuls 30 m2 étaient exploitables, des agrandissements ont permis de quadrupler la surface d’exposition (120 m2), tandis que les pièces décoratives et abordables ont laissé la place à des œuvres haut de gamme. Les objets que je présente proviennent tous d’adresses privées, de voyages en Europe mais jamais de ventes aux enchères. La qualité et la singularité sont mes deux critères principaux. Il m’arrive souvent de vendre à des confrères antiquaires des pièces nécessitant certaines restaurations.
Ouvrir une galerie à Paris est-il toujours synonyme de succès ?
F. de B. Au départ, nous étions deux, mon associé, qui est aujourd’hui commissaire-priseur à Lille, et moi-même. Le financement nécessite évidemment des fonds personnels mais aussi des emprunts à la banque. Comme dans toutes les galeries, les problèmes de trésorerie sont courants durant les premières années. Il faut aussi tenir compte du marché de l’art et de ses aléas. Après la récession de 1998, le commerce est reparti. Nous avons eu deux années très porteuses et, depuis six mois, le calme est revenu. Pour l’avenir, je ne me prononcerai pas… Nos principaux clients sont américains, belges ou espagnols, et non pas parisiens comme on pourrait le penser.
Des projets pour 2003 ?
F. de B. Cette année, la galerie sera présente au salon de Bruxelles (31 janvier - 9 février), au Pavillon des Antiquaires des Tuileries (29 mars - 6 avril), au salon de Monte-Carlo (9 - 17 août) et participera au Carré Rive gauche avec une exposition d’écrans de cheminées.
| Stéphanie Magalhaes 17.01.2003 |
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