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Sur un air de charleston

Le Musée des années 30 dresse un florilège de ses collections.

BOULOGNE-BILLANCOURT. Voilà vingt ans que le musée municipal a décidé de s’orienter vers les années glorieuses de la cité : celles qui virent le développement des industries de l’aviation, du cinéma ou de l’automobile, l’implantation des ateliers de Paul Landowski, Jacques Lipchitz, Marc Chagall ou Juan Gris… Ce travail a abouti à la création du Musée des années 30 dont la collection, créée ex-nihilo, compte aujourd’hui plus de 1 200 sculptures, 600 peintures, 20 000 dessins, 1 500 estampes et 300 pièces de mobilier et objets d’art. Le catalogue n’est donc pas exhaustif, loin s’en faut. Trois cents objets, environ, ont été sélectionnés, une liste signalant en fin d’ouvrage l’ensemble des artistes présents dans les collections.

Le retour à l’ordre
Pour chaque domaine, un texte introductif précède une sélection de photographies d’œuvres représentatives. Les diverses tendances du retour à l’ordre s’expriment… Les compositions bucoliques inspirées par les modèles classiques, tel un Paysage homérique de Joseph Laïlhaca, côtoient les études de Marthe Flandrin et Georges Desvallières pour des décors religieux ou les peintures orientalistes d’une génération marquée par l’aventure coloniale : une scène de la vie quoditienne Autour d’un puits au Dahomey de Jean Bouchaud ou un Portrait d’André Lebon, ministre des Colonies, portant casque et costume clair, par Paul Merwat. Plus loin, apparaissent le bureau suspendu de Jean Prouvé, des silhouettes néoclassiques sculptées par Joseph Bernard, des gouaches d’André Marty évoquant les Ballets russes, des projets de décoration de Jacques-Emile Ruhlmann ou une affiche de Joséphine Baker vantant les mérites de l’auto-thermos…


 Zoé Blumenfeld
27.01.2003