Arte Fiera invite BerlinPour sa 27e édition, la principale foire italienne accentue son ouverture sur l’Europe.
| Vue du salon.
© Arte Fiera. |
BOLOGNE. La doyenne des foires italiennes a décidé de renouveler sa formule. Encore trop peu internationale (un quart seulement des deux cent vingt exposants est étranger), elle va suivre un modèle déjà expérimenté avec succès à la FIAC ou à ARCO à Madrid, en invitant chaque année une délégation étrangère. La capitale allemande inaugure la série avec un ensemble de galeries (Schipper + Krome, Eigen + Art, Wohnmaschine, etc.) et avec les Kunst-Werke Berlin. Ces ateliers, installés au lendemain de la chute du Mur dans une ancienne usine de margarine, ont été entièrement rénovés en 1999. Parmi les artistes qui en ont été pensionnaires figurent Christoph Keller ou Heike Baranowsky. La manifestation poursuit aussi, avec Impresarte, son exploration des rapports entre l’art et les entreprises : une table ronde est prévue sur le thème «Duets» : des «couples» - un entrepreneur et un artiste - illustreront leur collaboration.
Artistes du cru
Cependant, Arte Fiera vaut surtout pour sa concentration d’artistes italiens. «Elle fournit un panorama assez exhaustif sur la création du XXe siècle, explique Angelo Sapone, de Nice. Bologne est placée à une position stratégique et les collectionneurs s’y rendent volontiers. On ne fait pas forcément des affaires mais l’on y prend beaucoup de contacts. Nous présentons des moyens formats d’Alberto Burri et une petite rétrospective des toiles d’Hartung des années 1960, sa période la mieux connue en Italie, puisqu’il exposait alors au Musée d’art moderne de Turin et à la Biennale de Venise. Les prix vont de 15 000 à 50 000 €.» Pour Lydie Di Meo, de la galerie du même nom, «le calendrier est favorable à Arte Fiera : janvier est un mois creux. À côté des classiques comme Lam ou Fautrier, nous présentons des bronzes d’Ivan Theimer (autour de 20 000 €) et une sélection de jeunes artistes italiens, à partir de 10 000 € : Pizzi-Cannella, Dessi ou Nunzio.» Pour la galerie Valérie Cueto, créée en septembre 2000, c’est le baptême du feu, avec Vuk Vidor, Jeanne Susplugas et les photographies d’Olivo Barbieri. «Nous avons participé à Artissima, à Turin, où nos résultats ont été moyens. Tout le monde nous a dit qu’Arte Fiera était intéressante pour nouer des rapports avec de nouveaux clients.» Entre Artissima, qui a accueilli 40 000 visiteurs en novembre (+15%) et Arte Fiera, qui en attend environ 37 000, la concurrence est plus que jamais d’actualité…
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