Bonnes résolutions de BelgiqueLa foire des antiquaires de Bruxelles commence l’année 2003 avec un nouveau directeur, des exposants en augmentation et un Palais des beaux-arts remis à neuf.
| Constantinius Coene, Fête villageoise
à l’occasion de l’anniversaire de la
Bataille de Waterloo, huile sur panneau,
1816. © Robert Pintelon. |
BRUXELLES. Depuis juin 2002, le bâtiment Art nouveau de Victor Horta, classé monument historique, subit des restaurations de grande envergure. Dans ces nouveaux espaces restitués selon les volontés initiales de l’architecte, de nombreuses expositions et d’autres manifestations culturelles sont programmées dès le printemps prochain. Preuve de l’importance accordée à la foire des antiquaires de Belgique, toutes les salles entourant le hall Horta ont été mises la disposition des exposants. Le départ de Christian de Bruyn, président de la chambre des antiquaires depuis 35 ans, semble marquer la fin d’une époque. C’est un expert en maîtres anciens, Jan de Maere, qui lui succède. Au programme : expertises confiées à des conservateurs de musées, ouverture à un plus grand nombre de marchands et diversification des nationalités. «Nous sommes passés de 46 galeries en 2002 à 63 cette année. Des trois pays de départ parmi lesquels se trouvaient la France, l’Allemagne et la Belgique, nous sommes passés à huit, dont la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Italie, les Pays-Bas et la Suisse» explique le nouveau président. Selon lui, la notoriété de la foire n’est plus à faire. «Il y a en Belgique un marché important pour les tableaux anciens. J’ai moi-même vendu des œuvres à plus de quatre-vingt-dix institutions internationales durant les quinze dernières années dont une toile de van Loo au musée du Louvre».
En Belgique, on vend bien…
La présence belge sur le continent africain n’a pas seulement inspiré l’auteur de Tintin mais aussi d’importants collectionneurs. L’intérêt pour les œuvres d’art africain est perceptible sur les stands de Pierre Dartevelle ou de Bernard de Grunne (Bruxelles). La Chine est également représentée, en particulier chez Artcade gallery qui expose un disque «Bi» daté de la dynastie des Han occidentaux (206 av. J.C. - 24 ap. J.C.) et Vincent L’Herrou propose un ensemble de porcelaines ayant appartenu à Herbert Hoover, président des États-Unis de 1929 à 1933. Parmi les pièces exposées figurent encore un bureau en marqueterie de loupe d’époque Louis XV (stand de Philippe Dufrasne), une toile romantique d’Eugène Verboeckhoven, Gardien et son troupeau se reposant (chez Van de Ven) ou une paire d’appliques en bronze ciselé et doré par Lucien François Feuchère (1820) (chez Monluc Antiquaires). «Au-dessus d’une certaine qualité, le marché se porte bien. En Belgique, les prix sont moins élevés qu’en France mais on vend bien» déclare Jan de Maere. Plus de 30 000 visiteurs sont attendus dont 60% de Belges et 40% d’amateurs étrangers, provenant essentiellement des pays limitrophes.
| Stéphanie Magalhaes 30.01.2003 |
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