Saint-Michel en ligne

Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, le Mont Saint-Michel attire plus de trois millions de visiteurs par an. Plus qu’une simple destination touristique, ce site était, à l’origine, un lieu de pèlerinage aussi important que Saint-Jacques de Compostelle. Créée en 1998, l’association Les Chemins du Mont Saint-Michel s’est donnée pour objectif de redéfinir et de promouvoir les chemins empruntés par les pèlerins de toute l’Europe depuis le Moyen Âge. Une carte permet de visualiser les six itinéraires déjà réhabilités en Normandie, tandis que des descriptifs indiquent les différentes étapes du parcours. On apprend ainsi que Louis XI aurait suivi le chemin allant d’Alençon au Mont Saint-Michel pour remercier l’archange de lui avoir évité d’être tué par une chute de pierres. En septembre prochain, un nouvel itinéraire reliera Rouen à la baie.

Le «Prince de la milice céleste»
Pour les profanes, la rubrique «Itinéraires historiques» apporte des informations sur l’origine du culte et l’évolution iconographique de l’archange Michel. Représenté en aube (longue robe de tissu blanc) jusqu’au XIVe siècle, le peseur des âmes revêt l’armure des guerriers après le siège du monument par les Anglais durant la guerre de Cent Ans. L’histoire du lieu est également abordée : sa construction sur le modèle du Mont-Gargan (Pouilles) en 709 après la vision de l’évêque Avranches Aubert, sa transformation en prison durant le Révolution française ou encore le profil des pèlerins munis du bourdon, d’une large cape et d’un chapeau pour se protéger des intempéries. Illustré par des gravures, des vitraux ou des photographies, le site manie les lettres gothiques et les phylactères dans un esprit très médiéval.

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