À vos armes !

PARIS. À travers les figurines de plomb ou de carte, les tambours miniatures ou l’uniforme de grenadier, l’exposition illustre tout l’univers de l’enfance, du soldat mamelouk ayant appartenu au Roi de Rome au mini-canon du Dauphin, fils de Louis XVI. Riche d’une collection de plus de 150 000 pièces dont 111 000 en étain et en plomb, 30 000 en papier et seulement 650 en bois ou papier mâché - le Musée de l’Armée prend le parti de ne présenter qu’une petite sélection de soldats autour d’un thème : la parade musicale. Les figurines de trompettes d’ordonnance, de timbalier de gendarmerie d’élite ou les batterie de tambours côtoient des instruments de musique grandeur nature comme le trombone à coulisse, le basson à tête de serpent ou encore le casque de trompette en cuivre et crin de cheval rouge.

Pour les grands comme pour les petits
Parmi les fabricants parisiens les plus renommés figure la maison Lucotte, active dès 1885, spécialisée dans les sujets en étain, produits en petite quantité. Son principal concurrent, la maison CBG Mignot - aujourd’hui implantée en Anjou - , avait quant à elle opté pour une production plus abondante. Le marché de ces figurines moulées et peintes à la main se met en place dans les années 1880 et se développe jusqu’au milieu du XXe siècle. Des moules de fabrication et des boîtes de rangement d’origine sont présentés dans des vitrines à l’image des devantures de boutiques. Toutes les époques sont représentées : La Restauration est illustrée par une cérémonie honorant un artilleur pour ses bons services tandis que le retour des trois couleurs sur les uniformes caractérise la Monarchie de Juillet. Dans les imposantes vitrines, des régiments entiers de petits soldats de plomb attendent les ordres au garde-à-vous. Comme dans le conte d’Andersen, Le Stoïque Soldat de plomb…