| © Jacqueline Salmon. |
Jean-Louis Cohen, directeur de l’Institut français d’architecture«L’exposition que nous préparons sur l’architecture à Alger de 1800 à nos jours se tiendra à l’ancien Musée des arts d’Afrique et d’Océanie, dans l’attente de l’achèvement de la Cité de l’architecture à Chaillot.»
Lundi 3 février. Je reçois les représentants du personnel de l’Institut français d’architecture (IFA). Nous avons dépassé l’an dernier le seuil fatidique de cinquante salariés et sommes donc dotés d’un comité d’entreprise tout neuf. Nous discuterons bien sûr des perspectives liées à la naissance de la Cité de l’architecture, en termes d'organigramme, de requalification et de reclassement du personnel. C’est ensuite le conseil scientifique de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), présidé par Alain Schnapp, consacré à la politique de recherche et aux bourses. Je suis très attaché au développement de cet institut dont la France a besoin.
Mardi 4 février. Je suis à New York pour deux jours. Je participe à la réunion du comité du Museum of Modern Art (MoMA) pour l’architecture et le design, présidé par Terry Riley. Ce comité, qui comprend un certain nombre de mécènes disposant de moyens substantiels, veille au développement des collections, discute des acquisitions possibles, accepte les dons, décide même - ce qui serait impossible en France - de la vente d’œuvres. Il y a quelques années, le comité a ainsi procédé à la vente de quelques objets d’Hector Guimard pour acheter des dessins d’architecture de Frank Lloyd Wright. Une autre réunion m’attend ensuite, celle des amis de E-1027. Sous ce nom de code, se cache la villa construite sur la Côte d’Azur par Eileen Gray et Jean Badovici, classée et qui a été achetée par le Conservatoire du littoral. Des groupes d’Américains ont collecté des fonds pour la restauration du bâtiment - environ 25 000 € l’an dernier, ce qui n’est pas négligeable - et ne parviennent pas toujours à les envoyer à la bonne adresse… Je suis avec intérêt le fonctionnement de ce mode de financement privé. Je donne ensuite deux conférences à l’Institute of Fine Arts de New York University, sur Le Corbusier et sur Los Angeles.
Jeudi 6 février. L’après-midi, je visite l’exposition «Cabanons !» à l’IFA, avec Claude Mollard, le directeur du Centre National de documentation pédagogique. Cette exposition rend compte en trois dimensions des cabanes imaginées par 140 classes, en liaison avec des architectes. Tout cela s’inscrit dans l’optique d’un développement des activités pédagogiques de la Cité de l’architecture et du patrimoine.
Vendredi 7 février. Je devais me rendre à Aix-en-Provence, pour une journée d'études de l'INHA sur l’architecture coloniale. Mais je dois donner un cours sur Robert Venturi et rencontrer le nouveau directeur de l’architecture et du patrimoine, Michel Clément.
Samedi 8 février. Je vais aux archives de l’IFA pour travailler sur le catalogue de l’exposition que nous préparons sur l’architecture à Alger de 1800 à nos jours, qui comprendra de nombreux documents des collections françaises et algériennes. Elle se tiendra à partir de la mi-juin à l’ancien Musée des arts d’Afrique et d’Océanie, où nous nous installons pour deux ans, dans l’attente de l’achèvement de la Cité de l’architecture à Chaillot.
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