Le Carré, bientôt teenager

NÎMES. Inauguré en mai 1993, à proximité de la Maison carrée, le bâtiment de Norman Foster a suscité de nombreuses critiques. «Il est aujourd’hui parfaitement intégré à notre environnement, et est même devenu un point de ralliement pour les habitants», constate Françoise Cohen, directrice du Carré d’art. Cet anniversaire permet un état des lieux.« Nous inaugurerons, le 5 mai prochain, une grande exposition organisée en collaboration avec Beaubourg sur la sculpture du XXe siècle. Il y a dix ans, c’était L’Ivresse du réel, qui avait ouvert la voie au programme d’expositions actuel. Les deux niveaux du bâtiment seront occupés. Des rencontres seront programmées autour du thème de l’architecture, tandis que le hall du musée présentera les différentes phases du projet de Norman Foster». Avec une initiative originale : durant un mois, des visites guidées permettront de découvrir les réserves.

Des artistes confirmés et des œuvres importantes
C’est sous le nom d’Association Carré d’art que la collection du musée d’art contemporain s’est constituée au début des années 1960. Dans l’attente de la définition d’un lieu adapté à leur présentation, les œuvres étaient régulièrement exposées au Musée des beaux-arts lors de manifestations monographiques sur Paul Klee, Picabia ou les artistes du groupe arte povera. Les acquisitions continuent à privilégier la création méditerranéenne (Barceló), l’École de Nice (Arman, César, Viallat) et des artistes comme Messager ou Boltanski. «La collection du Carré d’art est représentative du paysage contemporain établi dans les années 1980. Notre objectif a toujours été de montrer des artistes confirmés et des œuvres importantes. Récemment, nous avons acquis des pièces de Panamarenko et de Rebecca Horn. Au total, nous conservons aujourd’hui plus de 350 œuvres.» Le Carré d’art envisage de multiplier les collaborations internationales. L’Espagne et l’Allemagne ouvriraient le bal.