Le club des Mercedes disparuesArtcurial disperse un ensemble inaccoutumé de belles allemandes.
| Mercedes-Benz SSK.
© Artcurial Briest - Poulain Le Fur. |
PARIS. Les ventes de voitures semblent désormais se caler sur le calendrier du salon Rétromobile. «Il y a quelques années, l’étude Poulain-Le Fur a été la première à organiser une vente de voitures en même temps que le salon, explique l’expert de la maison, Marc Souvrain. Malgré de bons résultats, l’étude n’a pas poursuivi sur cette voie. Mais lorsque Christie’s a annoncé que sa première vente allait coïncider avec Rétromobile, la donne a changé… Nous avons enlevé au nez et à la barbe de nos concurrents l’extraordinaire collection Meyer, poursuit-il. C’est un ensemble inouï de Mercedes, du jamais vu. Nous ne pouvions pas attendre notre grande vente de juin, qui est trop loin dans le temps. Nous avons choisi le premier week-end de Rétromobile, le meilleur : tous les étrangers sont là.» Le clou est une Mercedes SSK, une voiture de course produite à un peu plus de trente exemplaires en 1929. Elle devrait dépasser 5 millions €. Une belle estimation, même si l’on est loin du record établi chez Sotheby’s en mai 1990 pour la Ferrari GTO de 1962 (10,5 millions $). Chez Christie’s, qui va tirer profit de la venue de collectionneurs, l’éventail est moins prestigieux mais plus large : à côté de la Bentley R Continental 1954 (130 000 €) de la collection d’Alfred Heineken figure notamment une Ferrari 250 GT Berlinetta Tour de France (1 million €). L’expert Philip Kantor met en avant un ensemble original : trois modèles à l’échelle 1 de la Bugatti 1991, qui marquait la renaissance de la marque (60 000 €). «Le côté gauche est différent du côté droit : ce sont de véritables études». Qui ont d’autant plus de valeur que Bugatti a de nouveau rejoint le cimetière des grandes marques…
| Pierre de Sélène 07.02.2003 |
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