Bram Van Velde, par Félix Rozen, ADAGP.
| | A Drouot, les commissaires priseurs jouent le jeuConviés par les antiquaires, ils cherchent à mettre en valeur leurs études auprès du public.
Les commissaires-priseurs de la rue Drouot et des rues avoisinantes se sont tous mobilisés autour de l’événement « Quartier Drouot ». Ils se disent « attachés à cette géographie autour de l’hôtel des ventes, un poumon du marché de l’art, même s’il n’est plus le seul ». L’image qu’ils donnent est d’autant plus importante maintenant que la page de leur monopole est tournée. La plupart d’entre eux montrent dans leur modeste vitrine quelques objets d’exception tandis que d’autres font des expositions nocturnes à l’hôtel-Drouot avant la vente du lendemain. L’étude Beaussant-Lefèvre dispose depuis le rachat de nouveaux locaux, il y a deux ans, de deux petits espaces d’exposition. Pour l’occasion, les commissaires-priseurs y présentent en avant-première une sélection de lots qui seront portés aux enchères en fin d’année : meubles, tableaux et photographies anciennes. L’accès n’est pas totalement libre. Pour une question d’assurance, il convient d’appeler l’étude avant de passer.
L’étude souhaite montrer l’exemple. « C’est un plus pour nos clients, explique Eric Beaussant. Nous ne pouvons plus nous contenter de leur demander de venir voir les pièces la veille de la vente publique. Et sous la pression des acheteurs, Drouot devrait généraliser ce service ». Pour sa part, le groupe Rossini, qui réunit les études Dayen-Lenormand, Dumousset-Deburaux et Morelle-Marchandet, a choisi de présenter dans son espace privé des œuvres du photographe Félix Rozen : des portraits d’artistes (Dali, Alechinsky, Christo, Messager, Koons,…) appartenant à une collection particulière. Un luxueux catalogue accompagne l’exposition non commerciale. Pour Patrick Deburaux, « une société d’expertise et de vente aux enchères a également pour vocation d’éveiller et de sensibiliser le public au monde de l’art ».
| Armelle Malvoisin 06.10.2001 |
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