Gérard Noël en marqueterie BoulleÀ l’occasion de la succession de Madame de X., deux nouvelles pièces peuvent être adjointes au corpus de l’ébéniste parisien.
| Commode attribuée à Gérard Noël.
© Joron-Derem. |
PARIS. Lorsqu’il meurt en 1736, l’ébéniste Gérard Noël est en pleine activité. Établi dans le luxueux hôtel du financier Jabach, il est également l’un des principaux marchands-merciers de la capitale. Le corpus de commodes qui lui sont attribuées est très restreint : cinq «en sarcophage» - à deux rangs de tiroirs - et six «en tombeau» - à trois ou quatre rangs de tiroirs. La mise en vente de deux nouveaux meubles constitue donc un événement. En marqueterie Boulle, ces deux commodes, estimées entre 180 000 et 230 000 € chacune, sont caractéristiques de son style, notamment par l’originalité des bronzes : de longues chutes à mufle de lion prolongées par des rinceaux de fleurs et de feuilles. Parmi les autres lots d’importance figureront une console d’époque Régence dont le décor sculpté et laqué vert se détache sur un contre fond jaune (90 000 €) ou une belle commode galbée à marqueterie de fleurs élaborée par Laurent Felix d’après le modèle de Delorme (150 000 €).
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