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Marché

Tefaf 2003 : à Maastricht comme si vous y étiez...

De l'Antiquité au XXe siècle, de l'Océanie au Tibet, des objets de curiosité aux livres rares, tous les domaines sont représentés à TEFAF. Nous vous proposons un parcours parmi ces richesses. Si vous vous rendez à Maastricht, il vous mènera à bien d'autres découvertes. Pour l'instant, nous voudrions vous faire apprécier une sélection d'œuvres exceptionnelles réunies le temps d'un salon, comme si vous y étiez...

1. Horloges fantaisistes
En entrant dans TEFAF, le premier stand à gauche est celui de l’un des plus anciens exposants français à Maastricht, la Galerie Kugel (n° 200). Une horloge automate en cuivre doré y trône. Sur un char tiré par deux éléphants, un énorme personnage repose, une chope à la main, une broche de victuailles dans l’autre : il s’agit du mythique Gambrinus qui, pour oublier ses déboires amoureux, pactisa avec le diable et apprit de lui, comment brasser la bière. Toutes les heures, il soulève le bras pour boire, roule les yeux et tire la langue ! Chez Rudigier Alte Kunst (n° 248), on trouve une autre horloge-automate hors du commun. En forme de rhinocéros, elle a été conçue par le britannique James Cox autour de 1770, sans doute pour être exportée vers la Chine, la Russie ou l’Empire ottoman.

2. Lumière romane
À gauche, sur les Champs-Élysées, Jan Dirven (n° 202) expose des objets d’art médiévaux. Le support tripode de ce chandelier roman, travaillé en ajours, combine ornements végétaux et zoomorphes. Créé dans les ateliers de la ville de Minden, en Westphalie, ce bronze constitue probablement le pendant de celui conservé au Wupper Bergisches Museum de Solingen. À ses côtés, un relief en albâtre peint représente Le Chemin de croix. Parmi d’autres sculptures religieuses, J. Zeberg Antiques (n° 161) présente un relief en albâtre un peu antérieur : Le Lavement des pieds.

3. Mexico, Mexico !
En s’engageant sur la Fifth Avenue, à gauche, le stand Lin & Émile Deletaille (n° 212) présente notamment un silex maya. Extrêmement stylisé, le profil de deux hommes portant des coiffes - des seigneurs ou des dieux - se dégage dans la pierre. Les pièces de ce type constituaient des offrandes destinées aux dieux. D’autres œuvres méso-américaines sont visibles à la Galerie Mermoz (n° 258). C’est le cas d’une effigie aztèque de la déesse de l’eau, Chalchiuhtlicue, assise à genoux, les mains posées sur ses cuisses, ou d’une figure de femme en terre cuite partiellement goudronnée, de la culture Veracruz.


Barent Avercamp, Paysage d’hiver,
h. s. p., 45 x 66 cm. Barent Avercamp,
Winter Landscape, o. o. p., 45 x 66 cm.
© David Koetser Gallery.
4. Les visions de saint Jean
En s’engageant dans cette allée, à gauche, se dressent différents stands consacrés aux manuscrits et aux livres anciens. Les Enluminures (n° 221) expose une très belle planche tirée de la célèbre Apocalypse Burckhardt-Wildt, une œuvre lorraine ou britannique des années 1290-1300. Les visions de l’Apocalypse de saint Jean se développent sur chacune des faces. Au recto, la chute de l’étoile ardente et, au verso, l’éclipse du soleil et de la Lune, annoncées l’une et l’autre par des anges sonnant de la trompette. Jörn Günther Antiquariat (n° 218) présente, quant à lui, un psautier de la région de Tournai, enrichi d’une douzaine de miniatures sur les travaux des mois.

5. Du Nil à Canosa
Sur l’Odeonsplatz, les Royal-Athena Galleries (n° 224) présentent une sculpture égyptienne en bois de la fin de l’Ancien Empire. L’homme, qui arbore une courte perruque, a la pose traditionnelle de la marche, pied gauche en avant. Ses bras, largement écartés du corps, ont été taillés à part puis fixés au buste par des tenons. L’un d’eux, replié, tient un bâton. Dans les stands adjacents, on remarque d’autres rondes-bosses antiques. Chez Weber Kunsthandel (n° 228), c’est l’un des rares petits bronzes romains impériaux qui nous soient parvenu : un portrait équestre de Gordien III ou de son successeur Philippe l’Arabe. Chez Kunsthandel Mieke Zilverberg (n° 230), il s’agit d’un étonnant groupe en céramique polychrome de Canosa représentant Éros et Psyché.

6. Un python en tapas
En poursuivant l’allée, à l’angle de la New Bond Street, la Galerie Meyer Oceanic Art (n° 233) présente une quinzaine d’œuvres de l’archipel des Vanuatu dont une masse d’arme ornée de visages humains, collectée à la fin du XIXe siècle par le docteur Philippe François, l’un des donateurs du musée du Trocadéro. Exceptionnelle aussi, cette effigie de python longue de près de 3 mètres. Constituée de tapas tendus sur une structure en bambou, elle a été créée par les Baining de Nouvelle-Bretagne. À proximité, Bernard de Grunne (n°243) expose en vedette un petit masque en ivoire Léga du Congo mis en vente le 30 septembre dernier chez Sotheby’s, lors de la dispersion de la collection Carlo Monzino d’arts primitifs.


Giovanni Boldini, Femme à
sa toilette
, c. 1885, h. s. p.,
21 x 17 cm. Giovanni Boldini,
Woman getting ready,
o. o. p. © Brame et Lorenceau.
8. Délices pour les yeux
De retour sur les Champs-Élysées, chez Jean-François Heim (n° 308), on trouve un très belle Nature morte aux figues et au papillon peinte à la tempera sur vélin par Giovanna Garzoni (1600-1670) : une œuvre à rapprocher des séries de fleurs et de coupes de fruits qu’elle créa pour Ferdinand II de Médicis. De nombreuses autres natures mortes peuvent être glanées au fil des stands. De l’école hollandaise, on peut citer Citrons, raisins, cerises et abricots dans un plat d’étain, de Cornelis de Heem, présenté par Agnew’s (n° 312). Quant à la galerie French & Company (n° 314), elle rend hommage aux bodegones avec deux sobres compositions du sévillan Pedro de Camprobin.

9. Scènes hivernales
De retour sur Vrijthof, deux stands encadrent la Fifth Avenue et l’entrée dans le domaine des tableaux anciens. D’un côté, la David Koetser Gallery (n° 322) expose un paysage enneigé de l’un des maîtres du genre, Barent Avercamp (1612-1679). Cette huile sur panneau représente des patineurs sur une rivière gelée à Kampen, port important avant que l’ensablement de la rivière Ijssel ne le condamne. C’est une scène hivernale d’un tout autre genre que propose la galerie De Jonckheere (n° 320) avec Le Retour de l’ivrogne de Pieter Brueghel le Jeune. Il s’agit de la seule version signée de cette célèbre composition où une rixe a éclaté dans l’auberge d’un village engourdi par le froid.

10. Paysagistes romains
En s’engageant vers la gauche, sur le stand de Didier Aaron & Cie (n° 323), on aperçoit Moïse sauvé des eaux par la fille de Pharaon d’Andrea Locatelli (1695-1741). Avec Jan Franz van Bloemen, ce Romain fut l’un des principaux interprètes du paysage classique arcadien au XVIIIe siècle. Il collaborait généralement avec des peintres de figures comme Pompeo Batoni, Giuseppe Tommasi ou Carlo Cignani. Cependant, le monogramme apposé à gauche de la composition atteste qu’il a, ici, réalisé la scène principale. Autre paysagiste romain : Agostino Tassi (1578-1644). La Galerie Canesso (n° 324), présente pour la première fois à TEFAF, expose sa Prise d’une ville, étonnante scène de bataille nocturne dans une ville fortifiée et circonscrite par un fleuve.


Andréa Locatelli, Moïse sauvé
des eaux par la fille de Pharaon
,
c. 1730, h. s. t., 99 x 74 cm.
Andréa Locatelli, Moïse rescued
by the Pharaon’s daughter
, o. o. c.
© Didier Aaron & Cie.
11. La Belle Époque en portraits
Au bout de l’allée, au croisement avec la New Bond Street, Brame & Lorenceau (n° 327) expose une Marine avec des barques de Gustave Courbet, Le Plateau de Bellecroix de Théodore Rousseau ainsi que deux œuvres de Giovanni Boldini (1842-1921) : La Femme à sa toilette et Deux Enfants. «Le diable d’Italien», comme l’appelait son ami Degas, réalisa de nombreux portraits, tout au long de sa carrière. Cependant, le traitement esquissé, en touches larges, permet de dater ces peintures des années 1885. La Gallery Delaive (n° 404) propose deux portraits «Belle Époque» de Kees Van Dongen : l’aquarelle La Tenue de soirée et La Petite Fille.

12. Des douaniers zélés
À droite, la New Bond Street débouche sur le stand Berko Fine Paintings (n°336). À côté du Nouveau Manteau de David Col et de la Femme élégante de Fernand Toussaint, une toile du Belge Remy Cogghe (1850-1935). Sur un chemin de terre, dans un village, des douaniers ont interpellé trois femmes. L’un d’eux tient le chien qui renifle le contenu d’un panier d’osier, sans doute à la recherche du tabac, passé en fraude à la frontière entre la Belgique et la France, à la fin du XIXe siècle. Cependant, son regard est attiré ailleurs… Menant une recherche très consciencieuse, son collègue est en train de soulever la jupe de la plus jolie des demoiselles.

13. Des inédits de choix
En empruntant le faubourg Saint-Honoré, l’allée qui tourne vers la droite devrait être, cette année, l’une des plus fréquentées. Salander-O’Reilly Galleries (n° 317) y présente deux œuvres inédites. Il s’agit du Bandit assis à l’entrée d’une cave, une huile de jeunesse d’Eugène Delacroix et du Modèle pour la fontaine du Maure du Bernin. Cette terre cuite est haute de 80 centimètres, ce qui en fait la plus grande de Bernin connue à ce jour. Modelée en 1653 pour être présentée aux mécènes de la fontaine de la place Navone, le pape Innocent X et sa belle-sœur, Olimpia Maidalchini, elle est mise en vente pour plus de 10 millions $.

14. L’année Van Gogh
En reprenant le faubourg Saint-Honoré, en direction de la place de la Concorde, on trouve Noortman (n° 300), l’un des membres fondateurs de TEFAF. Il présente une huile sur papier de Vincent Van Gogh : Femmes racommodant des filets dans les dunes, près de La Haye. Peinte en 1882, l’année durant laquelle Van Gogh s’essaya pour la première fois à l’huile, cette composition est très représentative de l’influence qu’exercèrent les sujets paysans de Millet sur les œuvres de ses débuts. Beck & Eggeling (n°436) propose également une œuvre de jeunesse de l’artiste néerlandais. La Chaumière sous les arbres est l’une des études de maisonnettes réalisées par Van Gogh dans les environs de la maison familiale de Nuenen, entre 1883 et 1885.

15. Vues d’Italie
En longeant les Champs-Élysées vers Trafalgar Square, la Galerie Bérès (n° 370) marque l’entrée dans le domaine de l’art moderne. Y figure une Façade de l’église des Jésuites à Venise, une paisible scène de rue peinte par Maurice Denis lors de son second séjour en Italie, en 1907. Cette huile sur carton, gravée en couleurs pour illustrer Mort à Venise de Maurice Barrès, fut offerte en 1908 au graveur Jacques Beltrand qui la conserva jusqu’en 1992. Parmi les autres paysages saisis lors de voyages en pays latins, on trouve une Vue depuis la terrasse du palais Doria Pamphili de François-Marius Granet chez Dover Street (n° 348) ou une huile sur toile très fluide de Kees Van Dongen, La Place des Doges, chez Kunsthandel Frans Jacobs (n° 423).

16. Études de maîtres modernes
À gauche, sur Trafalgar Square, deux spécialistes britanniques de l’art moderne bordent Madison Avenue : Marlborough Galerie (n° 400) et Waddington Galleries (n° 438). Spécialiste de Francis Bacon, la première expose une étude de figure humaine datée de 1987 aux côtés d’une Sculpture silencieuse de Hans Arp en marbre blanc. Quant aux Waddington Galleries, elles proposent notamment une étude au fusain de Matisse : Le Chant. Datée de 1938, elle a été réalisée pour la décoration du manteau de cheminée de l’appartement new-yorkais de Nelson A. Rockefeller.



17. Otto Freundlich, l’expérience du vitrail
En tournant vers la gauche, à Domplatz, la Galerie Applicat - Prazan (n° 408) propose une composition de Poliakoff datée de 1951, Le Corps et l’Âme I de Wilfredo Lam ou un grand pastel sur carton d’Otto Freundlich, Œil cosmique. Cette œuvre réalisée en 1921 reprend l’agencement concentrique de couleurs que l’artiste développa pour les vitraux d’une chapelle allemande après une expérience qu’il jugeait fondamentale pour l’évolution de son œuvre : l’établissement de son atelier dans l’une des tours de la cathédrale de Chartres. Tout comme Otto Freundlich, Alexei von Jawlensky figura en 1937 à l’exposition sur l’«art dégénéré» à Berlin. Salis & Vertes (n° 374) présente un Visage abstrait : Estival peint par ce membre du Blaue Reiter.

18. Talents néerlandais
Autour de la place Neuve, différents stands réunissent des œuvres d’artistes néerlandais du XXe siècle. Collectie Drs Loek Brons (n° 420) présente des toiles de Carel Willink (1900-1983) dont Deux Girafes, l’une des vingt compositions réalisées dans les années 1950 d’après des esquisses saisies au zoo d’Amsterdam. L’imagination du peintre a transporté les deux animaux au long cou dans le parc de Versailles. En face, Studio 2000 (n° 416) propose une vision envoûtante de Jan Toorop (1858-1928) avec Çacontalâ, un dessin de 1893. Tout comme Camille Claudel quelques années auparavant, l’artiste avait été séduit par ce récit amoureux indien traduit à la fin du XVIIIe siècle par Goethe.

19. Sculptures musicales
De retour sur Domplatz, vers la gauche, la Galerie Von Bartha (n° 429) présente un ensemble d’œuvres abstraites dont Solfège, une pièce d’acajou taillée par le Hongrois Etienne Béothy (1897-1961). L’harmonie de son rythme ondulatoire a nécessité des calculs extrêmement précis de la part de cet ami de Moholy-Nagy, «virtuose» des mathématiques et auteur d’une théorie intitulée Série d’or. Quant à Kunsthandel Stefan Mehringer (n° 146), il expose Cassandre, un bronze de Max Klinger (1857-1920), le sculpteur allemand connu pour son Monument à Beethoven destiné à orner le Pavillon de la Sécession à Vienne, au milieu des fresques de Gustav Klimt.

20. Wunderkammer
Au bout des Champs-Élysées, Axel Vervoordt (n° 180) expose une coupe d’apparat demeurée pendant plus de deux siècles dans une même famille. Sur un pied en argent et vermeil, un triton en ivoire accroupi supporte une corne de rhinocéros ornée de bas-reliefs représentant des personnages indiens chassant parmi les arbres. La coupe s’ouvre au moyen d’un couvercle amovible surmonté d’une ronde-bosse de rhinocéros en ivoire. Kunstkammer Georg Laue (n° 146) joue également la carte des cabinets de curiosités. S’inspirant du modèle du Palais Pitti ou du château d’Ambras à Innsbrück, il a réuni un ensemble d’«arbres» de corail : des pièces montées au XVIIe siècle sur des bases d’ivoire, de pierres dures ou de bois à Trapani, en Sicile.

21. Trésors mosans
En s’engageant sur Madison Avenue, jusqu’à la place Vendôme, puis en tournant à droite, on trouve Brimo de Laroussilhe (n° 119). Il expose une monstrance-reliquaire en forme de tourelle en cristal de roche, entourée de colonnes d’argent décorées par des torsades en nielle. Par son style, cette pièce du milieu du XIIIe siècle peut être rapprochée des créations de l’orfèvre et enlumineur Hugo d’Oignies. À côté de cette œuvre mosane figurent deux sculptures polychromes du début du XIIIe siècle, éléments d’un calvaire monumental espagnol. Dans l’un des stands adjacents, Luis Elvira (n° 115) présente d’autres rondes-bosses ibériques, telle une Vierge à l’Enfant de Burgos des années 1500.


22. Bronzes tibétains
Situé presque en face, le stand de Marcel Nies Oriental Art (n° 114) a des allures de temple himalayen. Y figure notamment ce bronze doré à la posture originale et dynamique. La divinité est assise, les jambes tendues sur le côté. Son corps balance, comme si elle était sur le point de s’accouder au sol. Il s’agit de l’un des gardiens placés autour de l’effigie de Vajrabhairava, le défenseur de la loi bouddhique. Cette œuvre a sans doute été créée dans des ateliers tibétains pour répondre à une commande impériale chinoise durant la première moitié du XVe siècle, sous le règne de Yongle ou Xuande

23. Joyaux du XXe siècle
Dans la même allée, de l’autre côté de la place Vendôme, Véronique Bamps (n° 164) expose une parure en corail et chrysoprase de Mellerio, dit Meller, datée des années 1950. Autre spécialiste des bijoux anciens, Jan van Kranendonk Duffels (n° 219) propose des pièces des années 1900 comme un peigne en corne de René Lalique surmonté d’un paon à la queue rehaussée d’une myriade de croissants d’opale. Elle provient de la collection du joaillier belge Philippe Wolfers. Salomon Stodel Antiquités (n° 100) présente, quant à lui, un collier de George Fouquet : deux ailes dentelées en or et émail aux couleurs délicatement dégradées encadrent une aigue-marine à laquelle est suspendue une large perle.

24. Carpes chinoises
En poursuivant cette allée, en direction de Grote Markt, Jorge Welsh (n° 148) expose, parmi d’autres porcelaines et objets d’art orientaux, une aiguière chinoise de l’époque de Qianlong (1736-1795). Cette pièce en forme de carpe est attribuée à Cornelis Pronk, employé par la Compagnie néerlandaises des Indes. Selon une légende chinoise, une carpe ayant remonté le cours d’une chute d’eau se transformerait en dragon… Symbole de persévérance et de succès, elle apparaît également chez Luis Alegria (n° 142) dans une terrine pisciforme dont le couvercle se soulève grâce à une petite poignée figurant également un poisson.

25. Le style Louis XVI
De retour sur les Champs-Elysées, Pelham Galleries (n° 108) présente meubles et objets d’art. On y trouve notamment une paire de commodes en acajou et en amarante dont les serrures sont ornées d’entrées en bronze doré à motifs de feuillages. Par son style classique, ses bronzes et son mode de construction, ces meubles peuvent être attribués à Johann Gottllieb Frost, un ébéniste d’origine berlinoise proche de David Roentgen. Flore de Brantes (n° 216), qui participe pour la première fois à TEFAF, présente elle aussi un meuble de style Louis XVI. Il s’agit d’un bureau cylindre de Saunier, comparable à ceux du Musée Nissim de Camondo.

26. Dernières haltes
Avant d’arriver sur la place de la Concorde, Jacques et Patrick Perrin (n° 104) présentent un secrétaire en marqueterie de Charles-Joseph Dufour ainsi que des planches de trophées de chasse et de pêche gravés par Tardieu d’après les dessins de Jean-Charles Delafosse qui ont servi de modèle pour la marqueterie. Quant au stand Vanderven & Vanderven Oriental Art (n° 102), il propose une spectaculaire paire de vases dragon en porcelaine blanche et bleue, conservés dans une même famille depuis 1692, date à laquelle Sir Richard Gough les rapporta de Chine pour son frère…


 Zoé Blumenfeld
13.03.2003