Une semaine en AsieSculptures bouddhiques, chevaux Tang ou céramiques coréennnes… New York se met à l’heure extrême-orientale.
| Dynastie Tang, paire de chevaux,
céramique à glaçure sancai.
© Sotheby’s. |
NEW YORK. Comme chaque année depuis 1996, l’International Asian Art Fair est l’occasion d’une semaine de ventes d’art asiatique. Chez Christie’s, les «festivités» se déroulent en quatre temps, du 24 au 27 mars. Les deux premières journées sont consacrées au Japon et à la Corée. De ce dernier pays, souvent mal représenté, on trouve plusieurs œuvres importantes comme une figure de Maitreya, le Bouddha du futur, un bronze doré du VIIe siècle provenant du royaume de Paekche, au sud-ouest de la péninsule (1,2 million $). Signalons également une étonnante bouteille Punch’ong de la période de Choson (500 000 $). En forme de ballot de riz, elle est décorée de cercles concentriques et de pampres de vigne enroulés, peints dans un style étonnamment moderne. Les jours suivants sont consacrés à l’art chinois et indien. Y figurent notamment de beaux torses de bodhisattva comme une pièce de l’école du Cachemire, au Tibet occidental au Xe siècle (450 000 $), ou une autre, originaire des grottes de Tianlongshan et exposée lors de l’Exposition internationale d’art chinois de la Royal Academy en 1935 (400 000 $).
Un cheval à robe noire
Chez Sotheby’s, la semaine asiatique se réduit à deux ventes. Le 26 mars, la vacation d’art du sud-est asiatique est dominée par un groupe Somaskanda : une représentation de la «sainte famille» hindoue composée de Shiva, son épouse Parvati et leur fils Skanda (200 000 $). Cette sculpture en alliage de cuivre du Tamil Nadu, à l’extrême sud-est de l’Inde, date probablement du XIe ou XIIe siècle. Le lendemain, sont dispersés quelque trois cent cinquante œuvres chinoises. Parmi les porcelaines, les bronzes antiques ou les tabatières, on trouve quelques pièces étonnantes comme un groupe de seize figures de disciples du Bouddha. Laquées et dorées, hautes d’une soixantaine de centimètres, ces figures d’hommes vêtus d’une robe monastique adoptent chacun une mudra (une attitude bouddhique) spécifique (250 000 €). Le lot principal de la vente demeure néanmoins la paire de chevaux Tang à glaçure sancai, un ensemble d’autant plus rare que la robe de l’un des deux animaux est noire.
|