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Marché

Eurantica : optimisme de façade

Dans une conjoncture difficile, le salon met l’accent sur les œuvres abordables.


Charles de Wailly (1729-1798),
dessin à la plume et aquarelle
préparatoire pour le plafond du
Palais Serra, 31 x 24 cm,
galerie Monique Martel.
© Thierry Malty.
BRUXELLES. Pour sa 22e édition, le salon belge entend bien tenir tête à la crise et encourager les clients à faire des affaires. «Nous avons toujours souhaité faire d’Eurantica un salon éclectique et attractif. En cette période, proposer un salon où l’on peut se faire plaisir pour 2 000 € représentait une gageure, explique Luc Darte, directeur. Parmi les cent quarante-cinq exposants, 50 % sonts belges, l’autre moitié représente des galeries allemandes, hollandaises ou espagnoles. Parmi les Français, la galerie Boccara propose des tapis et tapisseries Haute-Époque, et la galerie Martel expose des dessins de Cigoli et de Piazzetta. La galerie Gombert (Paris), spécialisée dans la peinture flamande du XVIIe siècle, a désormais étendu son champ d’activité à l’art moderne. À côté du grand paysage boisé de Jean-Baptiste Huysmans (1654-1716) - à vendre à 58 000 € -, figurent des toiles d’artistes peu connus comme un triptyque sentimental de la Belle Époque du peintre français Lagrange (1910-1915) ou un tableau surréaliste des années 1920 du Hollandais Tonny Kristians. L’optimisme reste de mise. Selon André Gombert, «nous ne sommes pas loin du slogan des Rothschild : “Acheter au son des canons et vendre au son des violons”».


 Stéphanie Magalhaes
21.03.2003