Les parkings du VaticanLa construction d’un parking souterrain a permis de mettre au jour deux sarcophages de l’époque de Néron.
ROME. Creuser le sol romain ? Un casse-tête auquel les autorités locales ont été souvent confrontées, surtout dans la période qui a précédé le Jubilé de l’an 2000. Les travaux avaient notamment dû être interrompus sur un parking de près de mille places sous la colline du Janicule. On y avait trouvé des fresques provenant d’une villa du IIe siècle. Ce cas de figure se répète actuellement à proximité des Musées du Vatican. Le parking qui doit y être installé est plus modeste - il n’accueillera que trois cents véhicules - mais il est contigu à une nécropole découverte dans les années 1950, à l’emplacement des anciens jardins de Néron. Lorsqu’il en a fait l’annonce le 11 mars, le responsable de la Commission archéologique du Vatican, Monseigneur Marchisano, a voulu minimiser les trouvailles : il ne s’agirait que de deux sarcophages, l’un païen, l’autre chrétien et de quelques fragments de mosaïque, et leur réapparition ne devrait pas empêcher la fin des travaux. D’après certaines sources, c’est en interceptant un camion sortant du chantier avec une cargaison d’urnes et d’amphores que la découverte aurait été révélée. Ce qui n’exclut pas que d’autres pièces aient déjà disparu…
Saint Pierre passe la main
Ce ne sont pas les seules inquiétudes des autorités vaticanes au sujet de leur domaine souterrain. Quelques jours après cette communication, on apprenait que la statue en marbre de saint Pierre, qui garde depuis les années 1970 l’accès aux grottes du Vatican, avait perdu sa main, qui n’était reliée au corps que par une cheville métallique. La statue est attribuée à Arnolfo di Cambio, l’un des plus grands sculpteurs italiens du XIIIe siècle. Elle aurait servi de modèle au très célèbre saint Pierre de bronze, du même auteur, que les pèlerins vénèrent à l’intérieur de la basilique.
|