Arles, les travaux commencent…

ARLES. Classé au patrimoine mondial de l’humanité, l’amphithéâtre romain date du Ier siècle de notre ère. Long de 136 mètres, large de 107 mètres, il s’élève sur deux niveaux d’arcades en plein cintre formant des galeries intérieures. Une cavea de trente-quatre gradins pouvait recevoir près de 20 000 spectateurs lors des combats de gladiateurs. Forteresse au Moyen Âge puis lieu d’habitation, l’amphithéâtre a perdu au fil des siècles sa fonction d’origine. Dès 1538, François Ier constatait la vétusté du monument lors d’un séjour en Provence.

À l’antique
«Construit avec des pierres provenant des carrières de calcaire de Fontvieille, dans la vallée-des-Baux, le bâtiment est en très mauvais état. Après avoir fait le choix d’une méthode de restauration, un premier test sera effectué sur sept travées. Les pierres usées seront remplacées et les autres restaurées à l’aide d’enduit «copie d’époque», de manière à éviter les infiltrations d’eau à l’origine de nombreuses altérations. Le chantier s’étendra ensuite à la totalité de l’édifice», explique Bernard Millet, directeur de l’Agence pour le patrimoine antique. Ce qui restait du gradinage, essentiellement constitué de tubes et de poutres en bois, sera remplacé par une nouvelle structure en pierre à l’image du gradinage d’origine. Grâce à ce nouveau «parapluie» étanche, les eaux de pluie pourront converger vers la piste. Malheureusement, lorsque l’amphithéâtre a été fouillé au XIXe siècle, tout le système d’évacuation des eaux a été détruit. Les archéologues ont donc aujourd’hui pour mission de trouver des éléments antiques qui permettraient de restaurer l’état d’origine du bâtiment.