Amis de musées, unissez-vousLa Fédération française des sociétés d’amis de musées (FFSAM) célèbre son trentième anniversaire.
TOURCOING. Du 21 au 23 mars prochain, la FFSAM souffle ses trente bougies au Musée des beaux-arts de Tourcoing. Pour l’occasion, des ateliers de travail sont organisés. Le fruit de leurs réflexions nourrira le débat public organisé le samedi en présence de Francine Mariani-Ducray, directrice des Musées de France : «Quel rôle pour les assocations d’amis aux côtés des musées ?» «La présence de Madame Mariani-Ducray confirme l’amélioration de nos relations avec les institutions, se félicite Jean-Michel Raingeard, président de la FFSAM. Jusqu’à une période récente, les pouvoirs publics ont eu du mal à intégrer la société civile dans la gestion des intérêts publics. Plusieurs signes montrent une profonde évolution. Ainsi, l’article 8 de la Loi sur les musées reconnaît officiellement que les musées doivent encadrer leurs relations avec le monde associatif grâce à des contrats. De plus, nous sommes aujourd’hui consultés dans le cadre de commissions ministérielles, comme récemment, à propos des mesures relatives au mécénat».
À bien des égards, un monde sépare les associations d’hier de celles d’aujourd’hui. Les sociétés d’amis de musées se sont multipliées : la FFSAM compte 290 associations et 150 000 personnes. D’abord rattachées aux grands musées de beaux-arts, elles concernent dorénavant des établissements variés : du musée de culture locale à celui d’art contemporain. Clubs d’amateurs fermés, elles se sont progressivement ouvertes à la société. «Elles sont devenues plus associatives, plus préoccupées d’éducation et de lien social , poursuit Jean-Michel Raingeard. Depuis celle du Musée des tissus de Lyon qui s’est engagée pour l’acquisition des archives du soyeux Bianchini-Férier… Jusqu’à celle du petit Musée des manufactures de dentelles de Retournac, en Haute-Loire, qui fait revivre la tradition des couviges, veillées durant lesquelles les femmes réalisaient des dentelle au fuseau.
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