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Expositions

Jean-Auguste Dominique Ingres,
Napoléon Ier sur le trône
impérial
, 1806, huile sur toile
© Musée de l’Armée


Le choix de Poutine

Le chef d’État russe n’accepte aucun écart de langage. Même pas dans le choix des titres d’exposition …

PARIS. Lors de son récent séjour à Paris, le président Vladimir Poutine a contesté l’intitulé choisi par les commissaires pour la future exposition du Musée de l’armée : «Quand la Russie parlait français» (20 mai - 31 août 2003). Selon le chef d’État, «toute la Russie ne parlait pas français» et ce privilège était réservé à l’aristocratie. Pour le général Bernard Devaux, directeur du musée parisien, «La présentation des trois cents œuvres sous le dôme des Invalides rend compte de l’influence de la culture française en Russie dans la première partie du XIXe siècle. C’est aussi l’occasion de dépasser les conflits et les batailles qui ont opposé les deux pays». On trouve donc présentés côte à côte l’épée dite «d’Austerlitz» de Napoléon (1805), les objets liturgiques de l’église de camp d’Alexandre Ier, un tableau inédit d’Horace Vernet (1838) et le vase «Russie» (1828) de la manufacture impériale de porcelaine. Pour ne pas entamer les relations bilatérales, le titre général de l’exposition a été modifié en «Paris-Saint-Pétersbourg 1800-1830». Mais Paris a campé sur ses positions en conservant en sous-titre «Quand la Russie parlait français»…


 Stéphanie Magalhaes
22.03.2003