Les Denis de l’ÉtatLa procédure de la dation enrichit les collections nationales de sept œuvres de Maurice Denis et de ses amis.
| Maurice Denis, Jeunes filles à la lampe, huile sur
toile, 1891, destiné au Musée des beaux-arts de
Lyon. © RMN - Hervé Lewandowki. |
PARIS. Deux sœurs concentrées sur un piano, le visage éclairé par une lampe à pétrole. Marthe, l’un des modèles, devait épouser l’artiste, Maurice Denis, deux ans plus tard. Cette peinture destinée au Musée des beaux-arts de Lyon est l’une des sept œuvres provenant de la collection du fils de Maurice Denis, décédé en 1997, et acceptées par l’État en dation en 1999 et 2001. Réunies au Musée d’Orsay jusqu’au 20 avril, elles rejoindront ensuite leur musée de destination. Le Prieuré à Saint-Germain-en-Laye recevra un étonnant autoportrait de jeunesse et le Musée des beaux-arts de Quimper Les Régates à Perros-Guirec. Seuls resteront à Orsay Le Menuet de la princesse Maleine, un autre portrait de Marthe au piano, et Les Arbres verts, une composition symboliste rythmée par la silhouette de troncs de hêtres.
Bientôt une rétrospective
Quant aux deux peintures de proches de Maurice Denis, destinées au Prieuré et au Musée Toulouse-Lautrec d’Albi, elles rappellent l’influence de Gauguin sur le mouvement nabi. Il s’agit de l’Intérieur avec le “Portrait de l’artiste au Christ jaune” par Gauguin chez Maurice Denis, de Vuillard, et de Femmes au bord de la mer, une esquisse peinte par Charles Laval lors de son séjour en Martinique avec Gauguin. Le 19 avril, lors de la présentation de ces œuvres, Serge Lemoine, directeur du Musée d’Orsay, et Claire Denis, petite fille de l’artiste et coauteur du catalogue raisonné de son œuvre, ont annoncé la préparation d’une rétrospective consacrée à Maurice Denis ainsi que la donation d’un fonds de photographies de l’artiste demeuré jusqu’alors dans les collections familiales.
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