Accueil > Le Quotidien des Arts > La RMN au Soleil levant

Musées

La RMN au Soleil levant

La Réunion des musées nationaux a ouvert sa première boutique japonaise en février 2003. Bilan après un mois d’activité.


© M.M.F / R.M.N
TOKYO. La RMN, qui fédère trente-deux musées nationaux, s’est installée au Japon en 1995 en s’associant à Fuji Television. Après avoir travaillé à la mise sur pied d’expositions, sa présence est devenue beaucoup plus palpable avec la récente inauguration d’une Maison des musées de France, en partenariat avec Dai Nippon Printing, une société d’impression et d’édition. En plein Ginza, le quartier des affaires, un ancien karaoké décrépi a été transformé en un petit immeuble de six étages, moderne, fonctionnel et lumineux, par l’architecte français Albert Abut, basé à Tokyo. Sur une surface totale de 725 m2, les deux premiers étages sont réservés à la boutique qui met en vente des produits de l’Atelier de moulage, des gravures de la Chalcographie et une sélection de produits dérivés du Louvre. La RMN n’a pas communiqué le chiffre d’affaires ni la fréquentation du premier mois, mais indique que 25% des visiteurs achètent. Les bijoux représentent 40% des ventes - notamment les broches «tortues» (art africain), la broche Cluny (inspirée de la tapisserie La Dame à la Licorne) ou la parure «Le Tricheur» (d’après Georges de La Tour). Les moulages servent surtout aux cadeaux d’affaires tandis que les produits textiles (cravates, étoles, foulards) arrivent en troisième position. Au-dessus de la boutique, un espace d’animation est consacré à l’actualité des musées français. Au sous-sol, au centre d’information, on peut consulter livres, périodiques, vidéos et de nombreux sites web culturels. Dès 2004, la RMN prévoit d’organiser des conférences et des cours de l’École du Louvre, avec l’Institut franco-japonais de Tokyo. «Ce projet nous servira de référence pour créer d’autres centres en Asie ou ailleurs à l’avenir», concluait Sophie Aurand, administratrice générale de la RMN, lors de l’inauguration. À suivre…


 Christine Cibert
01.04.2003