La maturité de Kunstköln

COLOGNE. Le parc des expositions est, cette année encore, désigné comme le lieu de résidence des trois grands salons germaniques : Antiquariatsmesse, consacré aux livres anciens, Kunstmesse, offrant un panorama de l’art de l’Antiquité aux années 1970, et Kunstköln qui prend le relais avec des œuvres contemporaines. Cette dernière manifestation n’en est qu’à sa quatrième année mais semble déjà avoir atteint une certaine maturité tant dans les chiffres de fréquentation - environ 30 000 visiteurs - que dans le nombre d’exposants - une centaine dont une grande majorité de galeries allemandes. «Pour la première fois, nous accueillons cinq galeries hongroises. C’est un des objectifs que le salon s’est fixés : intéresser les pays de l’Est, explique Dirk Mangold, représentant de Koelnmesse. À l’heure actuelle, c’est moins la guerre en Irak qui préoccupe les organisateurs et les exposants que les mesures prises par le gouvernement allemand pour augmenter les impôts imputés aux marchands à chaque vente d’une œuvre d’art.

Un concept approuvé
Comme on ne change pas une formule qui marche, Kunstköln conserve sa répartition en quatre sections : édition, art brut, photographie et art contemporain. Des expositions spéciales animent chacune d’elles. Dans le domaine de l’édition, l’accent est mis sur la sérigraphie avec l’atelier Mike Karstens Graphic et quelques-uns de ses artistes comme Karl Borhmann et Matt Mullican. Jacques Boulan (Paris) propose des gravures d’Arman, Pouring Red (2 000 €), L’Orchestre (1 600 €) de Combas ou encore des gravures au carburundum de Coignard entre 915 et 1750 €. Deux collections sont à l’honneur : celle du réalisateur Bruno Decharme dans la section art brut et celle du groupe Caldic (industrie chimique de Rotterdam) avec les travaux de Dan Graham ou d’Anton Corbijn pour la photographie. Quant à l’art actuel, la réflexion est menée sur l’évolution de l’intelligence artificielle et les mondes virtuels dans l’exposition «Métamorphoses - 20 ans d’art médiatique».