Temps de printemps sur les arts graphiquesAlors que le Salon du dessin et le Salon de l’estampe ferment leurs portes, des bilans plutôt encourageants rassurent les marchands et stimulent les acheteurs.
| Capa, Profil, 2002.
© Galerie Martine Namy-Caulier. |
PARIS. Entre l’exposition des études de Michel-Ange au Louvre, le succès remporté par la vente Piasa - les dessins de Gauguin, Le Lorrain et Natoire ont atteint trois nouveaux records mondiaux - atténué par l’échec de la vente d’un dessin d’Ingres chez Christie’s et les différentes expositions organisées dans les musées Bourdelle, Carnavalet ou Cognacq-Jay, la semaine des arts graphiques semble avoir pris ses marques dans la capitale française. Les craintes évoquées le soir du vernissage du Salon du dessin ont laissé place à une certaine satisfaction. Antoine Laurentin - qui a notamment vendu une aquarelle de Vuillard, Le Balcon - s’estime soulagé par la bonne tenue du salon «Tout s’est passé mieux que prévu». Sur le stand de la galerie de Bayser, un musée américain a même acheté, dès le premier jour, la sanguine de Jean-François Millet, Confidences, pour un prix… confidentiel. «Nous sommes très contents. Même dans les périodes difficiles, les pièces chères se vendent bien», explique Thérèse de Bayser.
L’estampe à tous prix
Pour sa deuxième édition, le Salon de l’estampe affiche une légère hausse de fréquentation par rapport aux 4 500 visiteurs de 2002 et voit apparaître une nouvelle génération de collectionneurs. Bien que les stands aient offert une belle sélection d’œuvres de Rembrandt à Sam Francis, les visiteurs ont préféré la recherche du coup de cœur à prix moyen dans les multiples cartons à dessins mis à disposition par les exposants. L’estampe est accessible à des prix plus abordables que le dessin : une épreuve de Louise nue sur le canapé de Suzanne Valadon à 3 000 €, trois tirages de Goya pour 6 000 € et un Christ et les pèlerins d’Emmaüs de Rembrandt à 4 000 €. Ce qui n’a pas empêché certains collectionneurs d’investir dans des pièces plus importantes comme La Falaise de Felix Buhot (32 500 €), chez Bonafous-Murat, une lithographie d’Ibels (18 000 €), sur le stand de la galerie Documents, ou un Modèle lisant de Steinlein (10 000 €), chez Grillon.
| Stéphanie Magalhaes 07.04.2003 |
|